Acouphènes et tension : quel est le lien ?

L’hypertension artérielle correspond à une pression trop élevée du sang dans les artères. Cette pression s’exerce en permanence sur les parois des vaisseaux, à chaque battement du cœur. 

Elle se mesure à l’aide de deux chiffres : la pression systolique (lorsque le cœur se contracte) et la pression diastolique (quand il se relâche). Au-delà de 140/90 mmHg, on parle d’hypertension. 

Ce trouble, souvent silencieux, touche un adulte sur trois en France. Il passe inaperçu pendant des années. Pourtant, ses effets peuvent être graves s’il n’est pas détecté à temps : fatigue cardiovasculaire, accidents vasculaires, atteintes rénales et parfois même troubles auditifs. 

Le cœur peine à faire circuler le sang correctement. Cette pression excessive peut alors perturber le fonctionnement des petits vaisseaux, notamment ceux de l’oreille interne. 

Certains profils sont plus exposés à l’hypertension. L’âge en fait partie : après 65 ans, deux personnes sur trois sont concernées. 

Le mode de vie a également un impact direct. Une alimentation trop salée, le manque d’activité physique, l’excès de poids ou une consommation régulière d’alcool ou de tabac favorisent l’hypertension. Le stress chronique accentue lui aussi la pression sanguine. 

L’hérédité entre aussi en compte : avoir des antécédents familiaux d’HTA augmente le risque. Enfin, certaines pathologies comme le diabète ou l’apnée du sommeil sont souvent associées à une tension élevée. 

Même lorsqu’elle ne provoque aucun symptôme, cette maladie chronique fragilise l’ensemble du système vasculaire. Elle peut aussi altérer, de manière plus discrète, la santé auditive. 

Lorsqu’elle est mal contrôlée, l’hypertension peut provoquer des modifications du flux sanguin dans les vaisseaux proches de l’oreille interne. Ce déséquilibre peut se traduire par des sons inhabituels, perçus dans une oreille ou dans les deux, sans source sonore extérieure. 

Ces bruits sont souvent décrits comme des sifflements, des pulsations et des battements. On parle alors d’acouphènes pulsatiles, car ils suivent généralement le rythme cardiaque. Dans certains cas, ces sons peuvent même être entendus par un professionnel de santé à l’aide d’un stéthoscope. 

Ce phénomène s’explique par le rôle crucial de la microcirculation sanguine dans l’oreille interne. Une pression trop forte peut compromettre l’oxygénation des cellules auditives. Leur fonctionnement devient irrégulier, ce qui entraîne une perception sonore anormale. 

Ce lien entre hypertension et acouphènes n’est pas systématique. Mais il est bien réel, surtout chez les patients déjà fragilisés par la fatigue chronique, le surpoids, le stress ou encore les antécédents vasculaires. Lorsque les acouphènes sont pulsatiles, un contrôle de la tension artérielle peut s’avérer utile pour en identifier la cause. 

Tous les acouphènes ne sont pas liés à une tension artérielle élevée. Pourtant, certains signes peuvent orienter vers cette cause.  

Les acouphènes pulsatiles suivent souvent les battements du cœur. On a l’impression d’entendre son pouls dans l’oreille, comme un souffle ou un tambour régulier. 

Ces sons sont généralement unilatéraux, c’est-à-dire perçus dans une seule oreille. Ils peuvent varier en intensité selon la position de la tête ou l’effort physique. Ils deviennent plus marqués dans le silence ou en période de fatigue. Ce type d’acouphène est parfois accompagné d’autres signes évocateurs : maux de tête, palpitations, troubles de la vision, vertiges ou sensation de pression dans la tête. 

Lorsque des acouphènes sont liés à une hypertension, la première démarche consiste à réguler la pression artérielle. Ce trouble silencieux peut avoir des répercussions sur le système auditif, notamment lorsqu’il modifie la circulation sanguine à proximité de l’oreille interne. 

Une consultation médicale s’impose. Le médecin pourra confirmer l’existence d’une hypertension et proposer un traitement adapté. Si le lien entre les bruits perçus et la pression sanguine est établi, la régulation de la tension devient une priorité. Elle repose le plus souvent sur un traitement antihypertenseur à adapter au profil de chaque patient. 

Vigilance face aux médicaments ototoxiques

Certains traitements prescrits pour abaisser la tension peuvent avoir des effets indésirables sur l’audition. On parle alors de médicaments ototoxiques. Ils peuvent altérer la cochlée, le nerf auditif ou l’équilibre auditif global.  

Bon à savoir : Si un traitement est mal toléré ou s’il entraîne l’apparition de nouveaux bruits dans l’oreille, il est important d’en parler rapidement au médecin. Une adaptation ou un changement de traitement peut améliorer la situation. 

Adapter son mode de vie

En parallèle du suivi médical, une meilleure hygiène de vie peut contribuer à soulager les acouphènes. Adopter une alimentation équilibrée, pauvre en sel, en graisses saturées et en sucre, permet de préserver les artères et de réduire les effets de l’hypertension sur l’organisme. 

L’arrêt du tabac, la réduction de l’alcool, la pratique d’une activité physique régulière et la gestion du stress ont également un impact positif. Ces mesures simples améliorent la circulation sanguine, y compris au niveau de l’oreille interne, et participent à la diminution des symptômes. 

Des solutions auditives pour mieux vivre avec les acouphènes

Lorsque les acouphènes persistent malgré le rééquilibrage de la tension, il est possible d’avoir recours à des aides auditives. Certaines prothèses ou dispositifs émettent un bruit blanc qui masque les sons perçus. Ce type d’enrichissement sonore permet au cerveau de détourner son attention des bruits parasites et d’améliorer le confort au quotidien. 

Un accompagnement sur mesure

Un suivi personnalisé par un ORL et un audioprothésiste permet d’évaluer précisément l’origine des acouphènes et de proposer une prise en charge adaptée. Ce travail d’équipe permet de mieux cerner les causes, d’adapter le traitement et, dans certains cas, d’envisager des solutions auditives sur mesure. 

Tous les acouphènes ne nécessitent pas une consultation urgente. Certains disparaissent spontanément ou sont liés à une fatigue passagère, un stress ou une exposition sonore ponctuelle. Mais dans certains cas, ces bruits dans l’oreille ne doivent pas être pris à la légère. 

Un acouphène soudain ou persistant

Un acouphène qui apparaît brutalement, sans raison apparente, doit faire l’objet d’un examen médical. S’il persiste au-delà de quelques jours, même à faible intensité, une consultation s’impose. Ce signal auditif peut révéler un trouble sous-jacent qu’il convient de ne pas négliger. 

Des acouphènes pulsatiles

Lorsqu’un acouphène suit le rythme du cœur, comme un battement ou un souffle dans l’oreille, il peut s’agir d’un acouphène pulsatile. Ce type particulier est souvent lié à un dysfonctionnement vasculaire. Il doit conduire à une évaluation rapide de la tension artérielle ou à un bilan plus approfondi du système circulatoire. 

Une association à d’autres symptômes

La présence d’autres manifestations physiques est également un indicateur. Maux de tête, troubles de la vision, vertiges, palpitations, sensation de pression dans le crâne… Ces signes peuvent accompagner l’acouphène et orienter vers un problème de tension. Dans ces situations, il est recommandé de consulter rapidement. 

Une perte d’audition associée

Lorsque l’acouphène s’accompagne d’une baisse de l’audition, même légère, un avis ORL est indispensable. Ce tableau peut évoquer une pathologie de l’oreille interne ou une atteinte du nerf auditif. Plus la prise en charge est précoce, plus les chances d’amélioration sont élevées. 

Un impact sur la qualité de vie 

Un acouphène devient préoccupant lorsqu’il altère le quotidien. Difficultés de concentration, troubles du sommeil, irritabilité… Ces effets indirects sont fréquents. Ils ne doivent pas être minimisés. Un accompagnement adapté permet souvent de mieux vivre avec ces sons parasites. 

Chez Unisson, chaque trouble auditif mérite attention. Nos équipes vous accompagnent pour faire le lien entre vos symptômes et votre santé auditive. Un simple bilan auditif peut tout changer. 

Vous entendez des battements dans l’oreille ou vous ressentez une gêne auditive persistante ? Prenez rendez-vous dans l’un de nos centres pour un test auditif complet et gratuit.
Un audioprothésiste Unisson prendra le temps d’évaluer votre situation et de vous orienter avec bienveillance. 

L’hypertension peut-elle provoquer des acouphènes ?

Oui. Une tension artérielle élevée peut affecter la circulation sanguine dans l’oreille interne, provoquant une perception de sons comme des sifflements ou des bourdonnements. On parle alors d’acouphènes pulsatiles, souvent synchrones avec le rythme cardiaque. 

Les acouphènes peuvent-ils faire augmenter la tension ?

Indirectement, oui. Les acouphènes persistants peuvent générer stress, troubles du sommeil et anxiété. Ces effets psychologiques peuvent, à leur tour, contribuer à une élévation de la pression artérielle chez certaines personnes sensibles. 

Comment soulager les acouphènes liés à la tension ?

Il est essentiel de consulter un médecin pour contrôler sa pression artérielle. Une bonne hygiène de vie (réduction du sel, activité physique, relaxation) et l’utilisation d’appareils auditifs adaptés en cas de perte auditive peuvent aussi réduire l’impact des acouphènes au quotidien.