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Pathologies et troubles auditifs

Il existe différents troubles auditifs pouvant être gênants voire même douloureux. Ces troubles peuvent cacher des maladies qui doivent être prises en charge à temps afin d’éviter des complications. Pour vous aider à les comprendre et à les reconnaître, voici un récapitulatif des principales maladies de l’oreille interne et externe.

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Qu’est-ce qu’un trouble auditif ?

Un trouble auditif, également désigné sous les termes d’hypoacousie ou de surdité, se manifeste par une perte auditive ou une surdité qui réduit la capacité à percevoir les sons. Cette diminution de l’audition peut varier d’une légère baisse à une perte totale de l’ouïe, impactant significativement la qualité de vie des individus.

Les troubles de l’audition peuvent survenir à tout âge et se caractérisent souvent par une déficience auditive débutant à partir de 20 dB de perte auditive, seuil au-delà duquel les sons du quotidien commencent à devenir moins perceptibles.

En France, bien que seulement 0,3 % de la population déclare une surdité complète, une proportion bien plus significative, soit environ 11,2 % (plus de 7 millions de Français), admet souffrir de divers degrés de perte auditive. Il est crucial de consulter un médecin ORL pour tout problème auditif.

Quels sont les niveaux de bruits existants ?

Dans notre quotidien, nous sommes entourés de divers niveaux sonores qui peuvent influencer notre bien-être auditif et la santé de nos oreilles.

Un son est caractérisé par sa fréquence, indiquant si le son est grave ou aigu, mesurée en Hertz (Hz), et son intensité, exprimée en décibels (dB). Comprendre ces niveaux peut aider à identifier les environnements potentiellement nuisibles pour notre audition :

  • 25 décibels : correspond au niveau d’un chuchotement doux, souvent perçu dans des conditions de silence complet.
  • 30 décibels : similaire au bruit dans une chambre très calme.
  • 40 décibels : typique d’une bibliothèque ou d’autres lieux similaires marqués par un calme ambiant.
  • 60 décibels : équivalent à une conversation normale, ni trop forte ni trop basse.
  • 75 décibels : peut être comparé à une classe bruyante ou un environnement vivant.
  • 80 décibels : semblable au bruit de circulation dans une rue animée ou d’une brasserie.
  • 85 décibels : considéré comme le seuil de danger potentiel pour l’audition à long terme.
  • 85 à 95 décibels : bruits retrouvés dans une cour de récréation animée ou une cantine scolaire lors de l’heure de pointe.
  • 100 décibels : le niveau sonore d’un marteau-piqueur ou d’un baladeur écouté au volume maximal.
  • 105 à 120 décibels : bruit d’une sirène d’ambulance, d’un concert rock ou en discothèque.
  • 120 à 130 décibels : le bruit assourdissant d’un avion au décollage, proche du seuil de douleur auditive.
  • 140 décibels : niveau sonore extrême, comme celui des feux d’artifice à proximité immédiate.

Comment se calcule la surdité de l’oreille ?

La surdité, ou la perte auditive, est évaluée selon le meilleur niveau d’audition perçu par les oreilles. Elle est mesurée en décibels de perte auditive (dB HL) pour déterminer la sévérité de la surdité. Voici les classifications générales des degrés de perte auditive :

  • 20 à 39 décibels : Surdité légère – Les personnes concernées peuvent souvent demander que certains mots soient répétés, en particulier les sons plus aigus qui sont difficiles à capter.
  • 40 à 69 décibels : Surdité moyenne – À ce niveau, il est fréquent que les individus aient besoin que leur interlocuteur élève la voix pour faciliter la compréhension.
  • 70 à 89 décibels : Surdité sévère – Les communications de tous les jours peuvent devenir un défi majeur, rendant les interactions ordinaires nettement plus complexes.
  • Plus de 90 décibels : Surdité profonde – Les personnes atteintes par ce degré de perte auditive ne perçoivent généralement plus les sons de la parole.

Quels sont les différents types de surdité ?

La surdité peut se manifester sous différentes formes, affectant la capacité d’entendre de manière variée. Elle est généralement classifiée en trois types principaux : la surdité de transmission, la surdité de perception, et la surdité mixte, chacune ayant ses causes et implications spécifiques.

Surdité de transmission

La surdité de transmission affecte l’oreille externe ou moyenne et se caractérise par un blocage ou une défaillance dans le passage des ondes sonores vers le cerveau. Dans ces cas, les structures responsables de la transmission du son ne fonctionnent pas correctement, empêchant les sons d’atteindre l’oreille interne efficacement.

Surdité de perception

Ce type de surdité survient lorsque le problème est situé au niveau sensoriel ou nerveux, affectant la cochlée ou le nerf auditif. Les personnes atteintes de surdité de perception peuvent éprouver une perte auditive partielle ou totale, où la transmission du son est intacte, mais sa conversion en signaux nerveux est entravée.

Surdité mixte

Comme son nom l’indique, la surdité mixte combine les caractéristiques de la surdité de transmission et de surdité de perception. Elle implique à la fois un problème dans la transmission du son à travers l’oreille moyenne et externe, et un défaut dans la perception du son dans l’oreille interne ou les voies nerveuses auditives.

L’acouphène : une pathologie auditive distincte

Bien que l’acouphène ne soit pas classé comme une forme de surdité, il est souvent considéré comme un trouble auditif associé. Les acouphènes se manifestent par des sifflements ou des bourdonnements perçus par le patient, pouvant varier en intensité durant la journée ou en période de stress. Ces sons internes, qui sont des symptômes courants, peuvent perturber le sommeil et diminuer significativement la qualité de vie si non traités. On peut également parler d’hyperacousie dans certains cas d’intolérance aux sons.

Implications des surdités et rôle de l’oreille interne

L’oreille interne joue un rôle crucial non seulement dans l’audition mais également dans l’équilibre. Les surdités de perception, par exemple, sont souvent liées à des dysfonctionnements du labyrinthe, qui comprend la cochlée et les canaux semi-circulaires, essentiels à la fois pour entendre et maintenir l’équilibre physique. La presbyacousie, une forme de surdité liée à l’âge, est également une conséquence fréquente de l’altération des structures de l’oreille interne avec le temps, nécessitant une prise en charge adaptée.

Quelles sont les causes de la déficience auditive de transmission ?

La surdité de transmission se produit lorsque des obstacles physiques ou des dysfonctionnements empêchent les ondes sonores de parvenir correctement à l’oreille interne. Voici quelques causes courantes :

  • Malformations congénitales : Absence de conduit auditif ou anomalies de la caisse du tympan, empêchant la transmission adéquate des sons.
  • Blocages mécaniques : Cela peut inclure des bouchons de cérumen ou des corps étrangers dans le conduit auditif externe, ainsi que la présence de liquide derrière le tympan, souvent due à des otites séreuses chroniques fréquentes chez les enfants.
  • Dégénérescence des osselets : La maladie connue sous le nom d’otospongiose affecte les osselets de l’oreille moyenne, en particulier l’étrier, entraînant leur ankylose et réduisant leur capacité à transmettre les vibrations sonores.

Quelles sont les causes de la déficience auditive de perception ?

La surdité de perception survient lorsque l’oreille interne, le nerf auditif, ou les voies auditives du cerveau sont endommagés. Cette forme de surdité peut être due à :

  • Conditions congénitales : Certaines personnes naissent avec une surdité due à des facteurs génétiques, affectant souvent la cochlée ou le nerf auditif.
  • Maladie de Ménière : Cette maladie entraîne une augmentation de la pression dans le labyrinthe de l’oreille interne, causant des vertiges sévères, des acouphènes, et une perte auditive progressive.
  • Exposition aux sons forts : L’exposition répétée ou prolongée à des bruits forts peut endommager irréversiblement les cellules ciliées de la cochlée, conduisant à une surdité de perception. C’est un traumatisme acoustique à éviter.
  • Ototoxicité : Certains médicaments, tels que les aminosides et certains diurétiques, peuvent causer une toxicité dans l’oreille interne, résultant en une perte auditive.
  • Traumatismes acoustiques : Des bruits soudains et extrêmement forts, comme des explosions, peuvent causer des lésions directes à l’oreille interne et parfois une perte auditive instantanée.
  • Neurinome de l’acoustique : Cette tumeur bénigne du nerf auditif peut progressivement conduire à une surdité de perception dans l’oreille affectée et est souvent associée à des symptômes comme une paralysie faciale. Un médecin devra réaliser un test pour confirmer le diagnostic.

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Quels traitements contre les troubles de l’audition ?

Les troubles de l’audition peuvent être traités de diverses manières selon leur cause et leur sévérité. Voici les principales approches utilisées pour traiter les déficiences auditives, toujours sous la prise en charge d’un spécialiste :

  • Réduire l’exposition aux bruits excessifs : Une exposition prolongée à des niveaux sonores élevés peut causer des dommages irréversibles aux cellules ciliées de l’oreille interne et aux fibres nerveuses auditives. Il est essentiel de limiter ce risque en réduisant l’exposition au bruit excessif et en utilisant des protections auditives dans les environnements bruyants. C’est une mesure responsable pour la santé de vos oreilles.
  • Dépistage et diagnostic : Dès les premiers signes de perte auditive, il est conseillé d’être pris en charge par un spécialiste. Le dépistage du trouble auditif peut identifier à temps les risques de déficience auditive. Il est recommandé de consulter un médecin ORL ou prendre rendez-vous avec un audioprothésiste Unisson dans l’un de nos centres auditifs. Ainsi, des tests spécialisés pourront déterminer votre type de surdité et son degré, ce qui est essentiel pour orienter le choix du traitement approprié.
  • Traitements chirurgicaux : Lorsque la surdité est liée à des anomalies physiques de l’oreille, comme une perforation du tympan ou un dysfonctionnement des osselets, une intervention chirurgicale peut être une option efficace. Ces interventions peuvent inclure la greffe de tympan ou la reconstruction des osselets, visant à restaurer la transmission correcte du son vers l’oreille interne.
  • Implants auditifs : Pour les cas de surdité sévère à totale, les implants cochléaires ou d’oreille moyenne peuvent être recommandés. Ces dispositifs électroniques permettent de contourner les parties endommagées de l’oreille pour stimuler directement les nerfs auditifs, offrant ainsi une nouvelle source de perception sonore aux personnes profondément sourdes.

Les appareils auditifs sont-ils efficaces contre les troubles auditifs ?

En complément de ces traitements, les prothèses auditives jouent un rôle crucial dans la gestion quotidienne des troubles de l’audition. Elles sont particulièrement efficaces pour améliorer la communication et la qualité de vie des personnes atteintes de surdité légère à sévère. L’appareillage auditif est une solution fondamentale pour de nombreuses personnes souffrant de problèmes auditifs.

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Quelles sont les conséquences des déficiences auditives?

Les troubles auditifs sont fréquents et peuvent détériorer considérablement la qualité de vie, influençant négativement la communication et les interactions sociales. Une déficience auditive non traitée ou mal gérée peut conduire à des conséquences importantes tant sur le plan physique que psychologique, incluant la fatigue, les maux de tête, l’isolement social, la dépression, et un déclin des capacités cognitives. Il est responsable de prendre en charge ces problèmes pour préserver votre santé globale.

Chez les jeunes, la surdité peut impacter de manière significative le développement. Si la surdité est détectée tardivement, elle peut affecter l’acquisition du langage, le développement socio-affectif et les performances scolaires. Ce retard peut également influencer négativement l’intégration sociale et l’adaptation de l’enfant à son environnement.

Il est donc essentiel de surveiller régulièrement son audition et d’adresser tout problème auditif de manière appropriée pour éviter ces effets indésirables. Une prise en charge précoce est toujours préférable.

FAQ - Pathologies et troubles auditifs

À partir de quel âge peut-on développer un trouble auditif ?

Les troubles auditifs peuvent survenir à tout âge, de la naissance à la vieillesse. Chez les enfants, une détection précoce est essentielle pour éviter des retards de développement. Pour les adultes, la perte auditive liée à l’âge (presbyacousie) est fréquente à partir de 60 ans.

Peut-on prévenir certains troubles auditifs ?

Oui, il est possible de prévenir certains troubles auditifs en adoptant de bonnes habitudes. La protection contre les bruits excessifs est primordiale, notamment en utilisant des protections auditives dans les environnements bruyants (concerts, travaux). Une bonne hygiène des oreilles et un suivi régulier avec un spécialiste ORL sont également recommandés.

Existe-t-il un lien entre troubles auditifs et troubles cognitifs ?

Oui, plusieurs études ont montré un lien entre la perte auditive non traitée et un risque accru de troubles cognitifs, y compris la démence. Le cerveau doit fournir plus d’efforts pour compenser la difficulté à entendre, ce qui peut entraîner une fatigue cognitive et un déclin des capacités. L’appareillage auditif peut aider à ralentir ce processus.

Quels examens permettent de détecter un trouble auditif ?

Pour détecter un trouble auditif, plusieurs examens peuvent être réalisés. L’audiogramme tonal et vocal, effectué par un médecin ORL ou un audioprothésiste, permet de mesurer les seuils d’audition et d’évaluer la compréhension de la parole. D’autres tests, comme la tympanométrie, peuvent être utilisés pour vérifier l’état du tympan et de l’oreille moyenne. La prise en charge commence toujours par un diagnostic précis.

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