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Que considère-t-on comme un son fort ?
L’oreille interne est particulièrement fragile. Un volume sonore excessif peut endommager, voire détruire, les cellules ciliées essentielles à l’audition. Les risques de nuire à votre système auditif augmentent considérablement en cas d’exposition constante ou récurrente à des sons forts.
Le seuil de danger est généralement fixé à 85 décibels (dB). Pour vous donner une idée, un marteau-piqueur ou un smartphone réglé au volume maximum produisent environ 100 décibels. Un concert, une discothèque ou le passage d’une ambulance peuvent atteindre 105 décibels.
Les dommages auditifs peuvent survenir rapidement, surtout si l’exposition à ces bruits est régulière et prolongée. C’est un risque accru pour les musiciens ou les personnes qui fréquentent assidûment les lieux bruyants le week-end.
Symptômes et risques encourus
Les effets d’un volume sonore trop élevé sur la santé sont multiples. Pour un travailleur exposé 8 heures par jour à des bruits extérieurs de plus de 80 décibels, le danger est réel. C’est la principale cause de fatigue auditive, même en dessous des seuils légaux.
Les fatigues auditives se manifestent souvent par des bourdonnements et des acouphènes. Ces symptômes peuvent disparaître avec le temps si l’exposition cesse. Cependant, si les niveaux sonores ne diminuent pas, une surdité irréversible peut s’installer.
Les personnes exposées peuvent également développer une hyperacousie, où les sons deviennent très gênants, voire insupportables et douloureux. Dans cette situation, le port d’un appareil auditif peut être envisagé pour aider à gérer la sensibilité.
Enfin, le choc acoustique, bien que plus rare, n’est pas négligeable. Il est souvent provoqué par des bruits intenses et courts reçus dans un casque, comme ceux utilisés par les opérateurs de centres d’appels ou les amateurs de musique. Des traumatismes sonores sérieux peuvent en résulter, tels que l’hyperacousie ou un décalage temporaire du seuil de l’audition. En cas de problème persistant, n’hésitez pas à consulter un médecin ORL ou à vous rendre à l’hôpital si un rendez-vous rapide n’est pas possible.
Comment savoir à quel niveau sonore on est exposé ?
Il est essentiel de connaître les niveaux sonores auxquels nous sommes exposés au quotidien pour préserver notre audition. Plusieurs outils et indicateurs peuvent vous aider à évaluer votre environnement sonore. Les applications de sonomètre pour smartphone, bien que non professionnelles, peuvent donner une estimation des décibels ambiants. Dans les lieux publics, comme les salles de concert ou les discothèques, des affichages peuvent indiquer le niveau sonore. Soyez attentif aux signaux d’alerte de votre corps : si vous ressentez une gêne, des sifflements ou une difficulté à entendre après une exposition, c’est un signe que le niveau sonore était trop fort.
Une réglementation pour plafonner le son
Face aux risques liés au bruit, des réglementations ont été mises en place pour protéger la santé auditive. En France, la législation impose des limites de niveaux sonores dans certains lieux publics, notamment les établissements diffusant de la musique amplifiée. Ces mesures visent à plafonner le volume pour éviter les expositions dangereuses. Par exemple, les baladeurs musicaux vendus en Europe doivent respecter une limite de 100 dB, avec un message d’avertissement pour l’utilisateur. L’objectif est de sensibiliser et de réduire les risques de perte d’audition pour tous, en particulier les jeunes.
Quels sont les réflexes et précautions à prendre pour protéger ses oreilles ?
La Journée Nationale de l’Audition (JNA) met régulièrement en lumière le danger que représente le bruit, considéré comme l’« ennemi numéro 1 de notre santé auditive ». En effet, un trouble de l’audition peut entraîner du stress, des troubles cardio-vasculaires, du sommeil, et une baisse des performances cognitives, impactant notre vie quotidienne.
Des précautions simples existent et deviennent de bonnes habitudes si elles sont adoptées dès le plus jeune âge :
- Privilégier l’écoute sans casque ou écouteurs : Lorsque c’est possible, écoutez de la musique via des enceintes, en veillant à ne pas monter le volume trop fort.
- Gérer le volume avec un casque : Si vous utilisez un casque audio ou des écouteurs, limitez le volume à 60 % de la capacité maximale de l’appareil.
- S’éloigner des sources de bruit : En discothèque ou lors de concerts, placez-vous loin des enceintes.
- Faire des pauses auditives : Accordez à vos oreilles des moments de calme. Faites des pauses de 30 minutes toutes les deux heures, ou de 10 minutes toutes les 45 minutes, dans un endroit moins bruyant.
- Utiliser une protection auditive : Lors de concerts ou dans des environnements très bruyants, l’usage d’un casque supra-oral ou de bouchons d’oreilles est fortement conseillé.
Ces gestes simples contribuent grandement à la prévention des problèmes auditifs.
Quels sont les différents types de casques et d’écouteurs ?
L’écoute de musique passe souvent par l’utilisation de casques ou d’écouteurs, disponibles en divers modèles, avec ou sans fil, et proposant différents modes d’écoute.
- Écouteurs intra-auriculaires : Très répandus, qu’ils soient filaires ou Bluetooth. Ils se placent directement dans le conduit auditif grâce à des embouts en gel pour un meilleur confort. Certains modèles sont équipés de tours d’oreille pour une meilleure tenue, notamment pendant l’activité physique.
- Casques supra-auriculaires : Ces casques disposent de coussinets qui se posent sur les oreilles. Ils sont maintenus par un arceau qui passe sur la tête. Ils sont une excellente alternative pour ceux qui trouvent les embouts intra-auriculaires inconfortables.
- Micro-oreillettes : Une option discrète, souvent utilisée pour les appels téléphoniques, qui peut également servir à l’écoute musicale.
- Casques serre-tête (ou circum-auriculaires) : Disponibles avec un arceau réglable, ils s’adaptent à la taille de la tête. Ce sont des casques confortables, offrant une meilleure tenue et une meilleure isolation phonique, même s’ils sont généralement un peu plus lourds.
- Tours de cou : Ces écouteurs sont reliés par un câble passant derrière la tête. Ils sont particulièrement appréciés pour le sport, offrant une bonne stabilité pendant l’effort.
Chaque type a ses avantages et inconvénients en termes de confort, d’isolation et de qualité sonore, mais tous nécessitent une utilisation responsable pour protéger votre audition.
Faut-il privilégier le casque ou les écouteurs ?
Le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France a souligné dès 1996 que « parmi les appareils diffusant du son, seuls ceux qui sont limités à un niveau sonore de 85 dB peuvent être considérés comme ne présentant qu’un risque auditif très faible ». Or, les baladeurs musicaux peuvent atteindre un volume sonore de 100 dB. Ils affichent désormais un message sanitaire avertissant des risques d’endommagement de l’oreille de l’utilisateur.
Les écouteurs intra-auriculaires sont souvent pointés du doigt comme les plus dangereux pour le système auditif. Leur proximité avec le tympan augmente la pression acoustique. De plus, leur isolation phonique étant souvent moins bonne, ils incitent l’utilisateur à augmenter le volume pour masquer les bruits extérieurs.
Les casques matelassés (supra-auriculaires ou circum-auriculaires) restituent généralement mieux le son, avec moins de distorsions, et offrent une meilleure isolation des bruits extérieurs. Cependant, cette meilleure qualité acoustique peut parfois inciter à prolonger les durées d’écoute.
En pratique, il est conseillé de limiter le temps d’écoute et le volume sonore, quelle que soit l’option choisie. Cela signifie utiliser seulement 60 % des capacités sonores de l’appareil.
Enceinte, attention au niveau sonore
L’écoute via des enceintes, bien que souvent perçue comme moins risquée que les écouteurs, n’est pas exempte de dangers si le volume est trop fort. Que ce soit à la maison, lors de soirées ou dans des lieux publics, des niveaux sonores élevés peuvent également causer des dommages auditifs. Il est crucial de maintenir un niveau d’écoute confortable, qui permet de tenir une conversation sans élever la voix. La prévention passe aussi par une bonne gestion du volume de vos enceintes, surtout si l’exposition est prolongée.
Que faire en cas de gêne auditive après une exposition sonore intensive ?
Si vous ressentez une gêne auditive, des sifflements, des bourdonnements (acouphènes) ou une sensation d’oreille bouchée après une exposition sonore intensive (concert, soirée en boîte de nuit, travail dans un environnement bruyant), il est important d’agir rapidement.
- Mettre vos oreilles au repos : Éloignez-vous de la source de bruit et accordez à vos oreilles un silence total pendant plusieurs heures, voire une journée.
- Éviter toute nouvelle exposition : Pendant cette période de repos, évitez d’écouter de la musique forte, de regarder la télévision à volume élevé ou de vous exposer à d’autres bruits intenses.
- Surveiller les symptômes : Si les symptômes persistent au-delà de 24 à 48 heures, ou s’ils s’aggravent, il est impératif de consulter un professionnel de santé.
- Consulter un médecin ORL : Un médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL) pourra évaluer l’étendue des dommages, diagnostiquer un éventuel traumatisme sonore ou une perte d’audition temporaire, et vous orienter vers le traitement approprié. N’attendez pas que la situation s’aggrave.
La prévention est la meilleure des solutions, mais en cas de problème, une prise en charge rapide est essentielle pour limiter les conséquences à long terme sur votre audition.
FAQ - Musique trop forte
Quel est le niveau sonore maximum recommandé avec un casque audio ?
Il est recommandé de ne pas dépasser 85 décibels pour une écoute prolongée avec un casque audio. Pour une sécurité optimale, il est conseillé de limiter le volume à environ 60 % de la capacité maximum de votre appareil.
À partir de quel volume sonore la musique devient-elle dangereuse ?
La musique devient dangereuse à partir de 85 décibels, surtout en cas d’exposition prolongée. Au-delà de ce seuil, les risques de dommages irréversibles pour l’oreille augmentent significativement, pouvant entraîner une perte d’audition ou des acouphènes.
Combien de temps peut-on écouter de la musique fort sans risque ?
La durée d’écoute sans risque diminue drastiquement avec l’augmentation du volume. À 85 dB, vous pouvez écouter environ 8 heures. Mais à 100 dB, le risque apparaît après seulement 15 minutes. Il est crucial de faire des pauses régulières et de baisser le volume.
Les adolescents sont-ils plus exposés au risque de surdité ?
Oui, les adolescents sont particulièrement exposés au risque de surdité en raison de leurs habitudes d’écoute (casques, concerts, discothèques) et de la fragilité de leur système auditif en développement. La prévention et la sensibilisation sont essentielles pour cette population de jeunes.
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