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Comment prendre l’avion avec ses appareils auditifs ?
Prendre l’avion est toujours un moment particulier : contrôles de sécurité, annonces à l’aéroport, bruit en cabine… Pour les personnes appareillées, une question revient souvent : peut-on garder ses prothèses auditives en avion ? Oui, et il est même recommandé de les porter pour voyager en toute sérénité. Voici ce qu’il faut savoir avant de décoller.
Passer la sécurité avec ses appareils auditifs
Le passage par les portiques de sécurité est une étape redoutée par de nombreux voyageurs. Les personnes appareillées craignent parfois que leurs prothèses déclenchent une alarme ou que les réglages soient perturbés. En réalité, ces craintes sont infondées : les aides auditives modernes sont conçues pour résister aux champs magnétiques et aux rayons X.
Vous pouvez donc traverser les portiques sans les retirer. Elles ne se dérèglent pas et ne subissent aucun dommage. Cela évite aussi de manipuler ses appareils dans un environnement où l’on est pressé et parfois stressé.
Bon à savoir : si vous portez un implant cochléaire, il est conseillé de présenter votre carte de porteur d’implant au personnel de sécurité.
Conservez toujours dans votre sac cabine un étui rigide et une lingette sèche. Si un agent vous demande exceptionnellement d’ôter un appareil, vous pourrez le ranger proprement, sans risque de perte ni de choc.
À bord de l’avion avec ses appareils auditifs
Une fois à bord, il est préférable de conserver vos appareils auditifs. Cela vous permet d’entendre les annonces de sécurité, de suivre les instructions de l’équipage et de rester en contact avec vos proches ou vos voisins de siège.
Contrairement à une idée reçue, la pressurisation de la cabine n’endommage pas les prothèses auditives. Elles sont conçues pour résister aux variations d’altitude et de pression atmosphérique. Vous pouvez donc les garder sans crainte pendant toute la durée du vol.
Il est toutefois recommandé de les éteindre lors du décollage et de l’atterrissage. Ces deux phases sont particulièrement bruyantes à cause des réacteurs. Les laisser allumées peut amplifier ces sons intenses et créer une gêne auditive.
En revanche, dès que l’avion atteint son altitude de croisière, il est préférable de réactiver vos appareils pour profiter d’une écoute confortable.
Décollage, bruit, pressurisation : les effets sur l’audition
Comment gérer le bruit des réacteurs, la variation de pression et les sensations d’oreille bouchée ? Ces situations sont fréquentes pour tous les passagers, mais elles demandent une attention particulière chez les personnes appareillées. La bonne nouvelle, c’est que vos aides auditives sont conçues pour fonctionner dans ces conditions.
Le bruit dans l’avion est-il gênant ?
Un avion est un lieu bruyant par nature. En cabine, le niveau sonore moyen se situe entre 75 et 85 décibels, ce qui correspond à une conversation animée ou au bruit d’une circulation dense. Pour certaines personnes, ce volume constant peut vite devenir fatigant.
Près des réacteurs, le bruit est encore plus marqué. Il peut gêner la compréhension des annonces ou compliquer une discussion avec son voisin de siège. Pour les passagers appareillés, la situation peut être doublement fatigante : d’une part, à cause de l’intensité sonore, et d’autre part, parce que l’oreille doit traiter un grand nombre de sons parasites.
Les appareils auditifs modernes offrent heureusement plusieurs solutions :
- Réduction du bruit ambiant : la plupart des aides disposent de systèmes capables d’atténuer le vacarme de fond.
- Microphones directionnels : ils privilégient les voix qui viennent de face, utiles pour comprendre une annonce ou échanger avec son voisin.
- Limitation des pics sonores : les bruits soudains (annonces, turbulences, chocs de valise) sont réduits automatiquement.
Bon à savoir : Au décollage et à l’atterrissage, le bruit à l’intérieur de l’avion peut atteindre 105 décibels. Pour protéger vos oreilles, vous pouvez éteindre vos appareils afin éviter une amplification trop intense. Une fois l’avion stabilisé en altitude, rallumez vos appareils et profitez du confort qu’ils apportent.
Pression dans les oreilles : que faire ?
À mesure que l’avion prend de l’altitude, la pression atmosphérique diminue. Pour compenser, la cabine est pressurisée. Mais cette pressurisation n’équivaut pas à celle du niveau de la mer. Résultat : beaucoup de voyageurs ressentent des oreilles bouchées, parfois accompagnées d’un léger inconfort.
Les appareils auditifs ne sont pas affectés par ce phénomène. Ils continuent à fonctionner normalement. Vous pouvez donc les garder sans crainte : la variation de pression n’endommage ni la coque ni les composants électroniques.
En revanche, vos oreilles, elles, peuvent réagir. Cette sensation désagréable, due à un déséquilibre dans les trompes d’Eustache, touche autant les personnes appareillées que celles qui ne le sont pas.
Quelques techniques simples aident à la soulager :
- Mâcher un chewing-gum ou sucer un bonbon pour stimuler la déglutition.
- Boire de petites gorgées d’eau régulièrement pendant le décollage et l’atterrissage.
- Bâiller volontairement pour faire travailler les muscles de l’oreille interne.
- Pratiquer la manœuvre de Valsalva (pincer le nez, fermer la bouche et souffler doucement) afin d’équilibrer la pression.
Peut-on dormir dans l’avion avec des appareils auditifs ?
Un long-courrier, c’est aussi l’occasion de dormir quelques heures. Au quotidien, on retire ses aides auditives avant de dormir. En avion, la situation est un peu différente : les compagnies recommandent de les conserver pour ne pas manquer une annonce de sécurité.
Avion et appareils auditifs : que faire en cas d’acouphènes ?
Voyager en avion peut représenter un défi supplémentaire pour les personnes sujettes aux acouphènes. Le bruit constant en cabine, les variations de pression et parfois même le stress lié au voyage peuvent accentuer temporairement les sifflements ou bourdonnements.
Le bruit ambiant en cabine
Dans un avion, le niveau sonore n’est pas dangereux mais reste continu, ce qui peut accentuer la perception des acouphènes. Le vrombissement des moteurs se confond parfois avec les sifflements internes, rendant ces derniers plus présents.
Pour réduire cet inconfort, certaines solutions existent :
- Utiliser des bouchons d’oreilles filtrants ou un casque à réduction de bruit,
- Écouter une musique douce ou des sons apaisants,
- Activer, si vos aides auditives le proposent, un programme générateur de bruit blanc qui aide à détourner l’attention des acouphènes.
Le rôle du stress et de la fatigue
Un voyage en avion est souvent source de tension : horaires serrés, peur de manquer une correspondance, attente dans les aéroports… Ce stress peut renforcer la perception des acouphènes. Le manque de sommeil, fréquent en voyage, est aussi un facteur aggravant, car il diminue la capacité du cerveau à filtrer les sons parasites.
Pour voyager plus sereinement, il est recommandé de :
- Prévoir ses déplacements avec un peu de marge
- Pratiquer des exercices de respiration ou de relaxation
- Veiller à bien se reposer avant le départ
Voyager avec ses aides auditives : les bonnes pratiques
Un voyage réussi, c’est avant tout une bonne préparation. Lorsqu’on porte des aides auditives, quelques précautions supplémentaires permettent d’éviter les mauvaises surprises et de profiter pleinement de son séjour.
Anticiper l’autonomie
Que vos aides soient à piles ou rechargeables, il est essentiel de prévoir suffisamment d’autonomie. Pour les piles, emportez-en toujours plus que nécessaire et répartissez-les dans deux endroits différents (sac cabine et valise) pour ne pas vous retrouver démuni en cas de perte.
Si vos appareils sont rechargeables, assurez-vous que votre chargeur est bien compatible avec le type de prise électrique de votre destination. Dans certains pays, un adaptateur universel est indispensable. Pour les longs trajets, pensez à un chargeur portable capable de recharger vos aides auditives même en déplacement.
Pendant le séjour : adopter les bons réflexes
À la plage, vous pouvez parfaitement porter vos appareils auditifs pour profiter de l’ambiance, entendre vos proches et rester attentif à votre environnement. En revanche, ils doivent absolument être retirés avant la baignade. L’eau, surtout salée, peut causer des dégâts irréversibles. Rangez vos aides dans leur étui, à l’abri du sable et de la chaleur directe du soleil. Un séchage quotidien avec une pastille déshydratante est conseillé après une journée en bord de mer.
À la montagne, le froid, l’humidité et les variations de température mettent vos aides auditives à l’épreuve. Pour éviter les infiltrations d’eau ou de condensation, utilisez un étui étanche et protégez vos oreilles avec un bonnet ou une capuche. Le soir, procédez à un séchage complet de vos appareils. Si vous pratiquez des sports d’hiver, ne manipulez pas vos aides avec des gants humides ou couverts de neige.
Bon à savoir : L’air chaud et saturé d’humidité peut accélérer le vieillissement des composants électroniques. Dans ce type de climat, le kit de déshydratation devient incontournable. Placez vos appareils chaque soir dans un gobelet spécial avec une pastille absorbante. Cela prolonge leur durée de vie et assure un fonctionnement optimal.
Effectuer une visite de contrôle avant de prendre l’avion
Avant un voyage, il est essentiel de s’assurer que ses aides auditives fonctionnent parfaitement. Un passage chez l’audioprothésiste permet de vérifier les réglages, de nettoyer les appareils et de préparer les accessoires nécessaires (piles, chargeur ou kit de déshydratation). Ce contrôle préventif évite les mauvaises surprises et garantit un confort optimal tout au long du séjour.
Chez Unisson, le bilan auditif est toujours gratuit. Les audioprothésistes réalisent un suivi complet, vous conseillent sur les bonnes pratiques et peuvent même programmer un mode spécifique pour voyager plus sereinement.
Prenez rendez-vous dès aujourd’hui dans l’un de nos centres auditifs pour préparer sereinement votre prochain départ.
FAQ sur Appareils auditif en avion
Peut-on garder ses appareils auditifs pendant tout le vol ?
Oui, il est recommandé de conserver ses appareils auditifs tout au long du vol afin d’entendre les annonces de sécurité et de communiquer facilement. Vous pouvez toutefois les éteindre au décollage et à l’atterrissage pour éviter une amplification excessive du bruit des réacteurs.
Les portiques de sécurité peuvent-ils abîmer les appareils auditifs ?
Non. Les aides auditives modernes sont conçues pour résister aux champs magnétiques et aux rayons X. Vous pouvez passer les contrôles sans les retirer.
La pressurisation de la cabine a-t-elle un effet sur les appareils auditifs ?
Aucun risque. Les variations de pression n’endommagent ni la coque ni les composants électroniques. Les appareils continuent de fonctionner normalement.
Que faire si mes appareils auditifs tombent en panne pendant le voyage ?
Emportez toujours un jeu de piles ou un chargeur de secours. Si un problème survient à l’étranger, contactez votre audioprothésiste pour obtenir des conseils à distance ou une solution temporaire.
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