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Qu’est-ce qu’un acouphène ?
On parle d’acouphènes lorsque l’on perçoit des sons qui ne proviennent pas de l’environnement extérieur. Ces bruits – sifflements, cliquetis, pulsations ou encore bourdonnements – semblent se produire dans une oreille ou les deux, parfois en continu, parfois de façon intermittente.
L’acouphène peut être temporaire, par exemple à la suite d’un concert ou d’une forte exposition au bruit. On parle alors d’acouphène aigu. Mais lorsque les symptômes s’installent dans la durée, au-delà de trois mois, ils deviennent chroniques.
Ces manifestations ne sont pas une hallucination auditive : elles sont bien la conséquence d’un dérèglement du système auditif ou d’autres zones du corps interagissant avec lui. Dans certains cas, elles surviennent en l’absence de lésion apparente.
Bon à savoir : En France, on estime que 23 millions de personnes de plus de 15 ans ont déjà été confrontées aux acouphènes, même de façon ponctuelle. Pour 4 à 7 millions d’entre elles, ces troubles auditifs font partie du quotidien. Et pour près de 30 % des cas, la gêne est telle qu’elle perturbe profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle.
Comment se déclenchent les acouphènes ?
Il existe deux grandes catégories d’acouphènes : les objectifs et les subjectifs. Les acouphènes objectifs sont rares. Ils représentent seulement 5 à 10 % des cas. Ils résultent souvent d’une anomalie vasculaire près de la cochlée, créant des vibrations ou pulsations qui sont captées par le système auditif comme n’importe quel son externe. Ces acouphènes, parfois qualifiés de « pulsatiles » car synchronisés avec le rythme cardiaque, peuvent généralement être traités par des interventions neurovasculaires ciblées ou par des approches chirurgicales lorsque nécessaire.
Les acouphènes subjectifs, quant à eux, sont de loin les plus fréquents. Ils n’ont pas de source sonore extérieure ni interne : ce sont des signaux neuronaux générés spontanément par le système auditif. Pour diverses raisons – perte auditive, traumatisme, vieillissement, exposition au bruit, médicaments ototoxiques – le cerveau interprète ces signaux comme des sons.
Les acouphènes subjectifs peuvent être déclenchés par des dysfonctionnements à différents niveaux du système auditif. Au niveau de l’oreille externe, un simple bouchon de cérumen ou la présence d’un corps étranger peuvent suffire à perturber l’équilibre acoustique et déclencher des acouphènes. Du côté de l’oreille moyenne, une perforation tympanique, une otite séromuqueuse, un cholestéatome (forme de tumeur) ou encore l’otospongiose (fixation anormale de l’étrier) sont autant de facteurs potentiellement déclencheurs.
Le vieillissement naturel des cellules sensorielles (presbyacousie), les traumatismes acoustiques, les traumatismes mécaniques ou pressionnels, les inflammations du labyrinthe ou encore l’exposition à certaines substances ototoxiques peuvent endommager ces structures délicates et engendrer des acouphènes persistants.
Quel est le lien entre les acouphènes et le stress ?
Selon une enquête réalisée par l’association Journée nationale de l’audition, cette interaction est loin d’être anecdotique : 72% des Français souffrant d’acouphènes rapportent une nervosité accrue, une irritabilité persistante et des perturbations de l’humeur qu’ils attribuent directement au stress généré par leurs troubles auditifs. À l’inverse, 78% des personnes interrogées estiment que « bien entendre » influence directement leur niveau de stress quotidien.
D’un point de vue neurologique, cela s’explique par l’interaction entre le cortex auditif et l’amygdale cérébrale – zone clé dans la gestion des émotions. Lorsqu’un son, comme un acouphène, est classé comme désagréable par l’amygdale, celle-ci amplifie sa perception au niveau du cortex auditif. Ce dernier, recevant un signal renforcé, le traite alors comme une alerte potentielle. Cette interprétation déclenche une cascade de réactions physiologiques typiques du stress : accélération du rythme cardiaque, tension musculaire, frissons, libération d’hormones du stress comme le cortisol et l’adrénaline…
Ainsi :
- Les acouphènes génèrent un stress important.
- Le stress augmente l’intensité ou la fréquence des acouphènes.
Ce cercle vicieux peut entraîner une hypersensibilité au bruit, une hypervigilance auditive et une fatigue mentale croissante. Plus on redoute les acouphènes, plus ils prennent de place… jusqu’à devenir obsédants.
Bon à savoir : le stress chronique associé aux acouphènes peut progressivement affecter le sommeil, la concentration et l’humeur, dégradant considérablement la qualité de vie des personnes concernées et pouvant même, dans certains cas, conduire à des états dépressifs nécessitant une prise en charge spécifique.
Le stress peut-il déclencher des acouphènes ?
Le lien de causalité direct entre stress et apparition d’acouphènes n’est pas établi de façon claire par la recherche scientifique. Toutefois, de nombreuses personnes affirment avoir vu apparaître leurs premiers symptômes lors d’une période de surmenage, d’anxiété ou de choc émotionnel.
Le stress peut donc être vu comme un facteur déclencheur ou aggravant, notamment dans les cas d’acouphènes dits pulsatiles, où l’on perçoit dans l’oreille le rythme des battements du cœur. Ces manifestations peuvent survenir en période de tension intense, où le système cardio-vasculaire est lui-même en surcharge.
Le saviez-vous ? Certaines habitudes associées aux périodes stressantes, comme la consommation accrue de caféine, d’alcool ou de tabac, peuvent également contribuer à l’intensification des acouphènes, créant ainsi un effet indirect du stress sur la perception de ces troubles auditifs
Comment atténuer les acouphènes liés au stress ?
Face aux acouphènes exacerbés par le stress, diverses approches complémentaires peuvent être envisagées pour améliorer la situation.
Un mode de vie sain est une première réponse essentielle :
- Dormir suffisamment
- Éviter les excitants (alcool, café, tabac)
- Pratiquer une activité physique régulière
- Réduire les expositions sonores nocives
La relaxation, la méditation pleine conscience, le yoga, le tai-chi ou encore les exercices de respiration peuvent également aider à diminuer la tension corporelle et mentale. Sophrologie, hypnose, acupuncture… Ces méthodes ne sont pas miraculeuses, mais elles aident souvent à reprendre le contrôle sur ses sensations et ses émotions.
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont aussi indiquées. Elles permettent de mieux vivre avec les acouphènes, de changer les pensées négatives associées, et de réduire les émotions parasites. Les TCC incluent également des techniques de relaxation et de gestion du stress qui peuvent s’avérer précieuses pour briser le cercle vicieux stress-acouphènes.
Comment calmer un crise d’acouphène ?
À ce jour, il n’existe pas de traitement des acouphènes. Néanmoins, une prise en charge précoce et adaptée peut significativement améliorer la situation en atténuant l’intensité des symptômes, en espaçant les crises et, surtout, en facilitant un processus d’habituation qui permet progressivement de reléguer ces sons parasites au second plan.
C’est pourquoi il est vivement recommandé de consulter un spécialiste dès l’apparition des premiers symptômes pour réaliser un bilan auditif complet. Ce bilan, proposé gratuitement et sans engagement par Unisson, constitue la première étape indispensable d’une prise en charge efficace.
Les audioprothésistes diplômés d’État Unisson peuvent ensuite orienter les patients vers différentes thérapies adaptées à leur situation spécifique. Parmi les approches figure la thérapie sonore, notamment la Tinnitus Retraining Therapy (TRT). Cette méthode consiste à diffuser des « bruit blancs » via un générateur miniaturisé souvent intégré à une prothèse auditive, ou parfois via un dispositif externe. Ces sons, en masquant partiellement les acouphènes, permettent de détourner progressivement l’attention du patient et de favoriser un processus d’habituation neurologique.
Pour les personnes souffrant simultanément d’une perte auditive, le port d’aides auditives peut s’avérer particulièrement bénéfique. En effet, la correction de la déficience auditive permet souvent une diminution spontanée des acouphènes, notamment lorsque ceux-ci sont associés au vieillissement naturel du système auditif. L’amplification des sons environnants aide à masquer les acouphènes et à rediriger l’attention auditive vers des stimuli externes significatifs.
Les acouphènes et le stress sont étroitement liés, dans une relation complexe, souvent cyclique. Bien qu’il n’existe pas encore de solution universelle pour en guérir, il est possible de mieux les comprendre et surtout d’agir sur les facteurs émotionnels qui les entretiennent. Prenez rendez-vous dans un centre auditif Unisson pour un accompagnement personnalisé et des solutions adaptées à vos besoins.
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