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Qu’est-ce que la surdité chez l’enfant ?
La surdité désigne une altération partielle ou totale de la capacité à percevoir les sons. Chez l’enfant, ce trouble peut entraver l’apprentissage du langage, la participation aux activités de groupe et le suivi normal de la scolarité. L’enjeu est donc bien plus large que la seule perception sonore : il concerne toute la sphère du développement.
Le niveau de perte auditive s’exprime en décibels (dB). Selon son intensité, on distingue plusieurs degrés de surdité :
- Surdité légère (20 à 40 dB) : l’enfant perçoit les sons, mais avec un certain flou. Il peut rencontrer des difficultés à distinguer certains mots, surtout dans un environnement bruyant.
- Surdité moyenne (40 à 70 dB) : la parole devient difficilement compréhensible sans élévation de la voix. L’enfant peut présenter des retards de langage.
- Surdité sévère (70 à 90 dB) : l’enfant n’entend plus les sons normaux de la parole, même s’ils sont prononcés fort. Il perçoit seulement certaines vibrations ou bruits très puissants.
Quels sont les trois types de surdité ?
Surdité de transmission
Elle est due à un obstacle mécanique empêchant les sons d’atteindre l’oreille interne. Cela peut provenir d’un bouchon de cérumen, d’otites à répétition, ou d’une malformation de l’oreille moyenne. Dans de nombreux cas, la surdité de transmission peut être temporaire et traitée médicalement ou chirurgicalement.
Surdité de perception
Ce type de surdité résulte d’une atteinte de l’oreille interne ou du nerf auditif. Elle est souvent irréversible et nécessite le recours à un appareillage auditif ou, dans certains cas, à un implant cochléaire.
Surdité mixte
Elle associe les deux précédentes : à la fois un trouble mécanique dans la transmission des sons et une atteinte nerveuse. Elle demande une prise en charge adaptée, combinant parfois chirurgie et appareillage.
Quelles sont les causes d’une surdité chez l’enfant ?
La surdité infantile peut être présente à la naissance (surdité congénitale) ou acquise au cours de la vie. Les origines sont multiples.
La surdité d’origine génétique
La majorité des enfants sourds à la naissance ont des parents entendants. Les surdités d’origine génétique peuvent se manifester dès la naissance ou plus tardivement, parfois sans antécédents familiaux identifiés. Les anomalies génétiques responsables sont complexes et encore difficiles à détecter de manière systématique.
Les maladies infectieuses
Des infections contractées pendant la grossesse peuvent endommager l’audition du fœtus. La rubéole, la toxoplasmose ou encore le cytomégalovirus font partie des agents infectieux les plus redoutés. Certaines périodes, comme la cinquième semaine de grossesse, sont particulièrement critiques pour le développement du système auditif. Une infection à ce moment-là peut entraîner une surdité irréversible.
Bon à savoir : Dans certains cas, ces atteintes affectent à la fois l’audition et la vision : on parle alors de surdicécité. Le syndrome de Usher, par exemple, est une maladie génétique rare qui entraîne une perte auditive, visuelle, et parfois des troubles de l’équilibre.
Les complications à la naissance
La surdité peut également résulter d’événements survenus lors ou juste après l’accouchement : souffrance fœtale liée à un manque d’oxygène, ictère (jaunisse) sévère, grande prématurité, ou certaines infections comme la méningite ou les oreillons.
Comment dépister une surdité chez l’enfant
Plus la surdité est détectée tôt, meilleures sont les chances de développement harmonieux du langage. C’est pourquoi un dépistage auditif est aujourd’hui réalisé dès les premières heures de vie, à la maternité.
Ce premier test, totalement indolore, repose sur l’enregistrement de réactions auditives automatiques (otoémissions acoustiques provoquées ou potentiels évoqués auditifs). Il permet de repérer les troubles auditifs importants, mais un suivi reste nécessaire si un doute persiste ou si des facteurs de risque sont identifiés.
En dehors de ce dépistage systématique, certains signes doivent alerter les parents :
- L’enfant ne sursaute pas aux bruits forts
- Il ne tourne pas la tête vers une voix
- Il ne babille pas vers 6 mois
- Il ne réagit pas à son prénom
- Son langage tarde à se développer
- Il semble souvent inattentif ou présente des difficultés de concentration
Une baisse de l’audition n’est pas toujours facile à déceler, surtout lorsqu’elle est partielle ou unilatérale. D’où l’importance d’un suivi médical attentif, notamment en cas d’antécédents familiaux, d’infections ou de naissance prématurée.
Comment diagnostiquer une surdité chez l’enfant ?
Le diagnostic repose sur une série de tests auditifs adaptés à l’âge de l’enfant.
Dès la naissance
L’audiométrie objective permet d’évaluer l’audition sans participation active du bébé. Elle mesure les réponses du système auditif à des sons et donne une estimation précise du seuil auditif, notamment dans les fréquences aiguës.
Avant 4 ans
Des tests comportementaux sont utilisés :
- Vers 4 mois : on observe la réaction de l’enfant à des sons familiers.
- Vers 9 mois : des jouets sonores calibrés en fréquence sont utilisés pour vérifier l’orientation auditive.
- Vers 24 mois : on teste sa capacité à réagir à la voix chuchotée, la voix forte, et à différents bruits.
Entre 10 mois et 5 ans, on peut également pratiquer une audiométrie par réflexe conditionné. L’enfant apprend à associer un son à une action (tourner la tête, appuyer sur un bouton). Cette méthode, ludique et rapide, permet de mesurer son acuité auditive de manière fiable.
À partir de 5 ans
L’enfant peut réaliser les mêmes tests que les adultes, sous forme de jeux :
- Audiométrie vocale : il écoute des mots et désigne les images correspondantes, ce qui permet d’évaluer les fréquences entendues.
- Audiométrie tonale : des sons purs de différentes intensités sont diffusés dans un casque. L’enfant lève la main lorsqu’il les perçoit.
Bon à savoir : la tympanométrie permet de vérifier l’état du tympan et de détecter la présence éventuelle de liquide dans l’oreille moyenne, comme dans les otites séreuses.
Quelle prise en charge pour une surdité chez l’enfant ?
La prise en charge dépend de plusieurs facteurs : l’âge de l’enfant, le type et le degré de surdité, mais aussi des choix parentaux et des capacités de l’enfant. L’objectif principal reste toujours le même : favoriser l’accès au langage, à la communication et à l’autonomie.
La chirurgie
Dans certains cas de surdité de transmission, une opération chirurgicale peut améliorer ou restaurer l’audition. Cela dépend de la nature exacte des lésions et du contexte médical global.
L’appareillage auditif
Pour les surdités permanentes des deux oreilles supérieures à 40 dB, un appareillage auditif est recommandé dès que possible, souvent avant l’âge de 6 ans. Cela permet au cerveau de se familiariser rapidement avec les sons et de favoriser le développement du langage oral.
Bon à savoir : En cas de surdité plus légère, un appareillage peut aussi être proposé.
L’implant cochléaire
Lorsque les appareils auditifs ne suffisent pas, notamment dans les cas de surdité de perception profonde, un implant cochléaire peut être envisagé. Ce dispositif électronique stimule directement le nerf auditif grâce à des électrodes insérées dans la cochlée. L’implant est relié à un boîtier externe situé derrière l’oreille.
L’accompagnement orthophonique
Quel que soit le traitement, l’accompagnement orthophonique est essentiel. Il permet à l’enfant de développer son langage, oral ou gestuel. Pour les surdités légères à modérées, une rééducation orale est souvent suffisante. Pour les formes plus sévères, l’enfant pourra apprendre la langue des signes française (LSF), ou utiliser un mode de communication mixte, comme la langue parlée complétée (LPC).
Chaque parcours est unique. Il nécessite un suivi régulier, une collaboration entre professionnels (ORL, orthophoniste et enseignants spécialisés), et un soutien constant des proches.
Repérer une surdité chez l’enfant, c’est lui offrir toutes les chances de bien grandir, de s’épanouir et de communiquer pleinement avec le monde qui l’entoure. Qu’elle soit légère ou plus sévère, une perte auditive ne doit jamais être banalisée. Grâce aux avancées médicales, aux solutions auditives performantes et à un accompagnement adapté, chaque enfant peut trouver sa voie.
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