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Qu’est-ce que le bruxisme ?
Le bruxisme désigne un trouble fonctionnel qui se manifeste par le grincement ou le serrement excessif des dents, le plus souvent de manière inconsciente. Il peut survenir aussi bien durant le sommeil que pendant la journée. Ce phénomène implique une contraction involontaire des muscles masticateurs et engendre une forte pression sur les dents, les articulations temporo-mandibulaires (ATM) et l’ensemble du système oro-facial.
Il existe deux formes principales de bruxisme : celui du sommeil, plus difficile à détecter, et celui de l’éveil, généralement lié à un état de tension ou de concentration. Si ses manifestations sont parfois discrètes, ses conséquences peuvent être importantes : usure des dents, douleurs à la mâchoire, maux de tête, troubles du sommeil… ou encore, dans certains cas, acouphènes.
Bon à savoir : Le bruxisme concernerait environ 8 % des adultes, et près de 14 % des enfants.
Quelles sont les causes du bruxisme ?
Les origines du bruxisme sont multiples et souvent intriquées. Si la cause exacte reste difficile à déterminer dans certains cas, plusieurs facteurs sont régulièrement impliqués.
Le stress figure parmi les principaux déclencheurs. Les tensions émotionnelles accumulées dans la journée peuvent se traduire par des contractions musculaires nocturnes, inconscientes mais intenses. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses personnes serrent ou grincent des dents sans même s’en rendre compte.
D’autres causes sont fréquemment observées :
- Des troubles du sommeil, comme l’apnée ou les réveils nocturnes fréquents
- Des malocclusions dentaires, c’est-à-dire un mauvais alignement entre les mâchoires
- Certaines pathologies neurologiques ou des effets secondaires liés à la prise de médicaments
- L’abus de stimulants comme le tabac, la caféine ou l’alcool.
Chez l’enfant, le bruxisme peut aussi être lié à la pousse des dents ou à une réaction à un environnement stressant.
Bon à savoir : les habitudes posturales et de certaines tensions musculaires au niveau du cou ou du dos peuvent favoriser un déséquilibre de la mâchoire.
Est-ce que les dents peuvent provoquer des acouphènes ?
Il peut sembler étonnant qu’un trouble dentaire puisse affecter l’oreille… Pourtant, la proximité anatomique entre la mâchoire et l’oreille interne rend cette interaction possible. L’articulation temporo-mandibulaire, qui relie la mâchoire au crâne, se situe à seulement quelques millimètres de l’oreille moyenne.
Lorsqu’un déséquilibre s’installe dans cette zone, à cause d’un bruxisme, d’une tension excessive ou d’une mauvaise occlusion dentaire, cela peut créer une pression inhabituelle sur les structures voisines. Des bruits parasites peuvent alors apparaître, sans source sonore externe. On parle alors d’acouphènes somatosensoriels.
Dans certains cas, ces acouphènes sont directement liés aux mouvements de la mâchoire ou du cou : un simple bâillement, un serrement de dents ou une rotation de la tête peut en modifier l’intensité. Ce phénomène s’explique par l’implication du nerf trijumeau, commun aux muscles masticateurs et à l’oreille interne. En cas d’inflammation ou de tension, ce nerf peut transmettre des signaux perturbateurs jusqu’au système auditif.
Même si tous les patients atteints de bruxisme ne développent pas d’acouphènes, la relation entre ces deux troubles est aujourd’hui reconnue. Identifier un lien dentaire ou articulaire dans l’apparition des bourdonnements permet d’envisager des solutions plus ciblées, parfois plus efficaces que les traitements auditifs classiques.
Comment traiter les acouphènes liés au bruxisme ?
Lorsque les acouphènes sont liés à un trouble de la mâchoire, les approches classiques axées uniquement sur l’audition ne suffisent pas toujours. Il est alors essentiel de traiter le problème à sa source : le déséquilibre mandibulaire.
La première étape consiste à consulter un professionnel de santé : dentiste, orthodontiste, gnathologue ou occlusodontiste. En fonction du diagnostic, plusieurs solutions peuvent être proposées :
- Gouttière occlusale : faite sur mesure et portée la nuit, elle permet de protéger les dents, de relâcher les muscles masticateurs et de réduire la pression sur l’articulation temporo-mandibulaire.
- Rééquilibrage de l’occlusion : dans certains cas, un ajustement dentaire est nécessaire pour corriger un mauvais alignement qui favorise les tensions.
- Kinésithérapie ou ostéopathie : des séances ciblées peuvent améliorer la mobilité articulaire, détendre les muscles et réduire les tensions responsables des acouphènes.
- Gestion du stress : comme le stress est un facteur aggravant, un accompagnement psychologique ou des techniques de relaxation (sophrologie, hypnose ou encore méditation) peuvent être bénéfiques.
Agir tôt, dès les premiers signes de douleur ou de tension dans la mâchoire, permet souvent d’éviter l’installation d’acouphènes chroniques. L’approche doit être globale, personnalisée et multidisciplinaire pour être réellement efficace.
Comment calmer une crise d’acouphènes causée par le bruxisme ?
Une crise d’acouphènes peut survenir soudainement, provoquant un bourdonnement ou un sifflement intense, parfois difficile à supporter. Lorsque ces sons sont liés à des tensions mandibulaires ou à un épisode de bruxisme, quelques gestes simples peuvent aider à les atténuer.
Détendre la mâchoire
Certaines tensions musculaires peuvent être soulagées en quelques minutes. Un massage doux des muscles masséters, situés de chaque côté du visage, peut favoriser la circulation et relâcher les zones contractées. On peut aussi pratiquer des exercices simples, comme ouvrir et refermer lentement la bouche, déplacer la mâchoire de gauche à droite ou avancer le menton en douceur.
Appliquer du chaud
Une bouillotte tiède ou un coussin chauffant appliqué sur les joues ou les tempes peut détendre les muscles et apaiser la douleur. La chaleur agit également sur l’articulation, réduisant la pression qu’elle exerce sur les structures de l’oreille.
S’éloigner des écrans et des sources de stress
La lumière bleue ou une activité mentale intense peuvent amplifier la perception du bruit. En cas de crise, il est préférable de s’accorder une pause, dans une pièce calme, en limitant les stimulations visuelles.
Comment atténuer les acouphènes ?
À ce jour, il n’existe pas de traitement définitif pour faire disparaître les acouphènes. Cependant, plusieurs approches permettent de mieux les supporter, d’en atténuer l’intensité et de réduire leur impact sur la qualité de vie.
Vérifier l’audition
Un bilan auditif est indispensable pour évaluer une éventuelle perte d’audition. En cas de déficit, le port d’un appareil auditif peut s’avérer très utile. En amplifiant les sons de l’environnement, il aide à « couvrir » l’acouphène et à détourner l’attention du bruit perçu. Mieux entendre, c’est souvent mieux vivre avec ses acouphènes.
Apprendre à gérer sa perception
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) aident à modifier le regard porté sur l’acouphène. Il ne s’agit pas de le faire disparaître, mais d’en atténuer la charge émotionnelle. Ces thérapies apprennent à identifier les pensées négatives, à mieux gérer le stress et à réduire l’anxiété souvent associée. Elles sont particulièrement efficaces sur le long terme.
Détendre le système nerveux
Des pratiques comme la sophrologie, la méditation ou encore l’hypnose peuvent apaiser les tensions internes et changer la façon dont l’acouphène est vécu. En diminuant la charge émotionnelle, ces techniques permettent de retrouver un meilleur équilibre.
Utiliser un bruit d’arrière-plan
La thérapie sonore consiste à introduire un bruit neutre, appelé « bruit blanc », dans l’environnement. Ce son constant, diffusé par un petit appareil ou une aide auditive, aide à détourner l’attention du cerveau et à « désensibiliser » progressivement l’oreille au bruit parasite. C’est une approche de fond, à mettre en place sur plusieurs mois.
Traiter les troubles associés
Quand les acouphènes s’accompagnent de stress intense, d’anxiété ou de troubles du sommeil, une prise en charge psychologique ou médicale peut être bénéfique. Certains traitements médicamenteux, prescrits au cas par cas, permettent de soulager l’état général et de réduire la gêne auditive ressentie.
Des solutions existent pour soulager les tensions mandibulaires, atténuer les acouphènes et retrouver un meilleur confort de vie. Un accompagnement personnalisé reste la clé d’une prise en charge efficace.
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FAQ sur les bruxisme et les acouphènes
Le bruxisme peut-il provoquer des acouphènes d’un seul côté ?
Oui, si la tension ou le désalignement mandibulaire est plus marqué d’un côté, les acouphènes peuvent apparaître de manière unilatérale. Cela peut indiquer un déséquilibre de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) à faire évaluer.
Est-ce qu’une gouttière dentaire suffit à faire disparaître les acouphènes ?
Pas toujours. La gouttière aide à soulager les tensions musculaires, ce qui peut atténuer les acouphènes s’ils sont liés au bruxisme. Mais une approche globale (stress, posture, relaxation…) est souvent nécessaire pour obtenir des résultats durables.
Peut-on souffrir de bruxisme sans s’en rendre compte ?
Oui, surtout la nuit. Le bruxisme nocturne est souvent découvert grâce à des signes indirects : douleurs à la mâchoire au réveil, dents usées, migraines… ou parfois, des acouphènes. Un bilan dentaire ou ORL peut aider à poser le bon diagnostic.
Faut-il consulter un ORL ou un dentiste en cas d’acouphènes liés au bruxisme ?
Les deux peuvent être utiles. Un ORL vérifiera l’état de l’oreille interne et écartera d’autres causes d’acouphènes. Un dentiste ou un spécialiste de l’occlusion évaluera la mâchoire, la posture et proposera un traitement ciblé si un lien avec le bruxisme est identifié.
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