Qu’est ce que l’hypoacousie ?

L’hypoacousie, ou surdité, est un trouble qui affecte la perception des sons. Si l’hypoacousie peut être congénitale, elle peut également être provoquée par différents facteurs extérieurs et se manifester sous plusieurs formes.

Quels sont les cinq types de perte auditive ? Ils se différencient principalement par la partie de l’oreille affectée (oreille externe, oreille moyenne ou oreille interne) : 

L’hypoacousie de perception 

Cette condition, aussi appelée surdité de perception, découle d’une difficulté à percevoir et à analyser les sons, souvent causée par une lésion au niveau de l’oreille interne (atteinte de la cochlée ou des cellules ciliées) ou des fibres nerveuses du nerf auditif.

Quelles en sont les origines ? :

• une rupture du rocher ou une lésion crânienne,
• par la maladie de Ménière, 
• une perte d’audition liée à l’âge, 
• une infection ou une tumeur affectant le nerf auditif, 
• par un traumatisme sonore, 
• ou encore la consommation de médicaments toxiques pour l’oreille.

L’hypoacousie de transmission 

Elle traduit un problème dans le transport du son à travers le conduit auditif, et d’un dysfonctionnement au niveau de l’oreille externe ou de l’oreille moyenne. Ce type de perte auditive est aussi appelé surdité de transmission, car le son est bloqué ou atténué avant d’atteindre l’oreille interne. Elle peut par exemple être provoquée par une otite externe et la formation d’un œdème, par un bouchon de cérumen ou par un corps étranger qui empêchent le son de parvenir jusqu’au tympan.

L’hypoacousie mixte

Elle correspond à une combinaison d’une perte auditive de perception et d’une perte auditive de transmission. Autrement dit, le son est à la fois mal acheminé jusqu’à l’oreille interne et mal interprété par celle-ci. L’hypoacousie mixte peut être causée par des pathologies chroniques de l’oreille moyenne (otites à répétition, tympan abîmé) associées à un vieillissement naturel de l’oreille interne (presbyacousie), ou encore par un traumatisme important. Ce type de surdité nécessite souvent une prise en charge double, médicale et audioprothétique.

L’hypoacousie bilatérale

Elle touche les deux oreilles et entraîne donc une altération de l’audition des deux côtés. L’hypoacousie bilatérale peut se développer de manière progressive, par exemple à cause d’une exposition prolongée au bruit, de la presbyacousie ou d’une pathologie génétique. Elle peut aussi survenir suite à une infection ou une maladie systémique qui affecte l’ensemble du système auditif. La surdité bilatérale complique fortement la communication au quotidien et justifie le plus souvent l’adaptation d’aides auditives dans les deux oreilles.

L’hypoacousie soudaine

Aussi appelée surdité brusque, elle se caractérise par une perte auditive qui apparaît de façon rapide, en quelques heures ou quelques jours seulement. Elle concerne généralement une seule oreille et s’accompagne parfois d’acouphènes ou de vertiges. Les causes exactes ne sont pas toujours identifiées, mais on évoque des troubles circulatoires, des infections virales ou des traumatismes acoustiques soudains. L’hypoacousie soudaine constitue une urgence médicale : une consultation rapide chez un ORL est indispensable afin de maximiser les chances de récupération auditive.

Les causes de l’hypoacousie sont nombreuses et varient selon le type de perte auditive (perception, transmission ou mixte). Elle peut résulter de facteurs liés à l’âge, de maladies, de traumatismes ou encore d’éléments environnementaux. Parmi les principales causes, on retrouve :

• Le vieillissement naturel de l’oreille (presbyacousie), qui entraîne une altération progressive des cellules sensorielles.
• Les traumatismes sonores (exposition prolongée à des bruits intenses, concerts, machines, explosions).
• Les infections de l’oreille (otites externes ou moyennes, labyrinthite) ou certaines maladies comme la maladie de Ménière.
• Les obstructions mécaniques (bouchon de cérumen, corps étranger, tumeur bénigne).
• Les traumatismes physiques (fracture du rocher, traumatisme crânien).
• Les médicaments ototoxiques, qui endommagent le nerf auditif ou l’oreille interne.
• Les causes génétiques, qui prédisposent certaines personnes à développer une perte auditive dès le plus jeune âge.

Selon l’origine de l’hypoacousie, la perte d’audition peut être temporaire, progressive ou irréversible.

L’hypoacousie se manifeste principalement par une diminution de l’acuité auditive : la personne entend moins bien certains sons ou certaines fréquences. Contrairement à l’anacousie (perte totale), il s’agit d’une baisse partielle de l’audition. Dans les cas les plus graves, l’évolution peut aller jusqu’à une cophose, c’est-à-dire une absence totale de perception des sons.

Les symptômes les plus fréquents sont :

• Difficulté à suivre une conversation dans un environnement bruyant ou en groupe.
• Impression que les interlocuteurs parlent trop bas ou n’articulent pas.
• Nécessité de monter le volume de la télévision, de la musique ou de parler plus fort.
• Inattention à certains sons du quotidien (sonnerie de porte, téléphone, alarmes).
• Gêne lors de l’écoute de la musique ou dans l’identification des sons aigus.

Dans certains cas, cette baisse auditive peut être associée à d’autres signes :

• Présence d’acouphènes (bourdonnements, sifflements).
• Vertiges ou troubles de l’équilibre.
• Sensation d’oreille bouchée, écoulements ou douleurs.
• Fièvre lorsqu’il s’agit d’une cause infectieuse.

Dès l’apparition de ces symptômes, il est recommandé de consulter un professionnel de l’audition afin d’établir un

diagnostic précis et bénéficier d’une prise en charge adaptée.

Un diagnostic précoce de l’hypoacousie est essentiel : non seulement il permet de limiter les conséquences sur le développement du langage chez l’enfant, mais il aide aussi à prévenir l’isolement social ou le déclin cognitif chez l’adulte et la personne âgée.

Dès l’apparition des premiers symptômes (difficultés à suivre une conversation, besoin d’augmenter le volume, impression d’entendre moins bien certains sons), il est recommandé de consulter un professionnel de l’audition. Le parcours de diagnostic comprend généralement :

• Un entretien médical pour identifier l’apparition des symptômes, le mode de vie et la gêne ressentie au quotidien.
• Un examen de l’oreille (otoscopie) pour vérifier l’état du conduit auditif et du tympan.
• Des tests auditifs en cabine insonorisée : l’audiométrie tonale (capacité à entendre les sons) et l’audiométrie vocale (capacité à comprendre la parole).
• Un audiogramme, qui synthétise les résultats sous forme de courbes graphiques, permettant de mesurer le degré de perte auditive.

Ces examens sont réalisés par un audioprothésiste et/ou un médecin ORL, afin de poser un diagnostic précis et proposer une prise en charge adaptée.

La prise en charge de l’hypoacousie dépend en grande partie de sa cause et de son intensité. Certaines formes de pertes auditives peuvent être corrigées médicalement, tandis que d’autres nécessitent une solution auditive.

• Si l’hypoacousie est liée à un bouchon de cérumen ou à un corps étranger, un simple retrait suffit à rétablir l’audition,
• En cas d’infection de l’oreille, un traitement médicamenteux prescrit par un ORL permet souvent de résoudre le problème,
• Pour les pertes auditives définitives, notamment liées à l’âge, aux traumatismes sonores ou à certaines maladies, le recours à un appareillage auditif est généralement nécessaire.

Un suivi régulier est recommandé afin d’adapter le traitement au fil du temps et d’optimiser le confort d’écoute.

Les appareils auditifs pour l’hypoacousie

Les appareils auditifs constituent aujourd’hui la meilleure solution pour compenser une perte auditive irréversible. Ils améliorent considérablement la compréhension de la parole et la perception des sons du quotidien.

On distingue principalement deux grandes familles d’aides auditives :

• Les appareils auditifs contours d’oreille (BTE et RIC), puissants et polyvalents,
• Les appareils intra-auriculaires, insérés en profondeur dans le conduit auditif, restent quasiment invisibles à l’œil nu.

Chez Unisson, chaque trouble auditif mérite attention. Nos équipes vous accompagnent pour faire le lien entre vos symptômes et votre santé auditive. Nous proposons les prothèses auditives au meilleur prix du marché, avec des appareils haut de gamme à 1195€ et des appareils haut de gamme de nouvelle génération à entre 1295€ et 1395€, service et garantis inclus.

Un simple bilan auditif peut tout changer. Vous entendez des battements dans l’oreille ou vous ressentez une gêne auditive persistante ? Prenez rendez-vous dans l’un de nos centres pour un test auditif complet et gratuit.
Un audioprothésiste Unisson prendra le temps d’évaluer votre situation et de vous orienter avec bienveillance. 

L’hypoacousie est-elle réversible ?

Dans certains cas, oui : si elle est causée par un bouchon de cérumen, une infection ou un traumatisme temporaire, l’audition peut revenir à la normale après traitement. Mais lorsqu’elle est liée à l’âge, à un traumatisme sonore ou à une atteinte irréversible de l’oreille interne, elle ne l’est pas.

Quelle différence entre hypoacousie et surdité ?

L’hypoacousie correspond à une perte partielle de l’audition, plus ou moins marquée selon les cas. La surdité, elle, désigne une perte auditive beaucoup plus profonde, pouvant aller jusqu’à l’absence totale de perception des sons. Elle ne doit pas être confondue avec l’hyperacousie, qui traduit au contraire une hypersensibilité auditive à certains bruits.

Comment détecter une hypoacousie chez l’enfant ?

Elle se manifeste souvent par des difficultés à comprendre ou répéter certains mots, un retard dans l’acquisition du langage, un manque de réaction aux sons du quotidien ou une tendance à augmenter fortement le volume de la télévision.

Hypoacousie et acouphènes : est-ce lié ?

Oui, les deux sont fréquemment associés. Les acouphènes (sifflements, bourdonnements) apparaissent souvent lorsque l’oreille interne est fragilisée, et peuvent accompagner une hypoacousie liée au bruit, à l’âge ou à certaines pathologies.