Qu’appelle-t-on les acouphènes subjectifs ?

Les acouphènes subjectifs sont des perceptions sonores qui n’ont aucune source physique identifiable. Ces sons perçus peuvent se manifester sous différentes formes, allant du simple bourdonnement au sifflement aigu, en passant par des sensations plus singulières comme des grincements, des vrombissements ou même des gazouillis.

Ces sons, bien qu’imaginaires d’un point de vue physique, sont parfaitement réels pour ceux qui les perçoivent. Ils peuvent se manifester dans une seule oreille, dans les deux, ou parfois même sembler provenir du sommet du crâne.

La temporalité de ces acouphènes varie également d’une personne à l’autre. Certains les ressentent de manière continue, tel un fond sonore permanent qui les accompagne jour et nuit. D’autres connaissent des épisodes intermittents, dont l’intensité fluctue selon divers facteurs comme la fatigue, le stress, ou même simplement le moment de la journée – beaucoup rapportent une recrudescence le soir, lorsque l’environnement devient plus calme.

On distingue deux types d’acouphène : les acouphènes objectifs et les acouphènes subjectifs.

Les acouphènes objectifs, bien que plus rares, ont une cause physiologique identifiable : ils correspondent à des bruits corporels réels, comme le flux sanguin dans les vaisseaux du cou ou de la tête. Ces sons peuvent être entendus par une personne extérieure en effectuant un examen otoscopie. Leur traitement est souvent possible une fois la cause identifiée.

L’apparition des acouphènes subjectifs n’est pas le fruit du hasard. Dans environ 80% des cas, ils sont associés à des troubles de l’audition.

Les traumatismes acoustiques

Que ce soit l’écoute prolongée de musique à fort volume, particulièrement avec des écouteurs, ou l’exposition professionnelle à des environnements bruyants, les traumatismes sonores répétés peuvent endommager progressivement les cellules sensorielles de l’oreille interne. Ce phénomène peut provoquer non seulement une baisse de l’audition, mais aussi l’apparition d’acouphènes persistants.

La presbyacousie

La presbyacousie est une diminution physiologique des capacités auditives qui apparaît généralement à partir de 50 ans et s’aggrave progressivement avec l’âge. Elle se manifeste par une surdité de perception progressive et irréversible, qui touche les deux oreilles de façon symétrique. Les fréquences aiguës sont les premières affectées, et cette perte auditive qui peut être associée à des acouphènes subjectives.

 Le saviez-vous ? La perte auditive est de 0,5 décibel en moyenne par an à partir de 65 ans, puis s’accentue pour atteindre un décibel par an à partir de 75 ans. Elle passe à deux décibels par an à partir de 85 ans[3].

Les affections de l’oreille

Diverses affections de l’oreille peuvent être à l’origine d’acouphènes.

Le bouchon de cérumen constitue l’une des causes les plus fréquentes et heureusement les plus bénignes. Cette accumulation excessive de cérumen dans le conduit auditif externe crée une barrière physique qui perturbe la transmission du son. Outre une baisse temporaire de l’acuité auditive, elle peut provoquer des acouphènes qui disparaissent généralement après le retrait du bouchon par un professionnel de santé.

Les otites, qu’elles soient moyennes ou séromuqueuses, représentent une autre cause importante d’acouphènes. L’otite moyenne, inflammation de l’oreille moyenne, s’accompagne souvent d’une accumulation de liquide derrière le tympan. Cette situation peut engendrer non seulement des douleurs et une sensation d’oreille bouchée, mais également des acouphènes transitoires.

L’otite séromuqueuse, caractérisée par la présence de liquide dans l’oreille moyenne sans signes d’infection aiguë, peut persister plusieurs semaines et provoquer des acouphènes plus durables.

Des pathologies plus complexes comme l’otospongiose, qui affecte les osselets de l’oreille moyenne, ou la maladie de Ménière, caractérisée par une pression anormale dans le labyrinthe, peuvent également provoquer des acouphènes subjectifs.

Les répercussions des acouphènes subjectifs sur la vie quotidienne ne doivent pas être sous-estimées. Si certaines personnes parviennent à s’habituer à ces bruits parasites, d’autres voient leur qualité de vie significativement altérée.

Les troubles du sommeil constituent souvent la première manifestation problématique. Le silence de la nuit peut exacerber la perception des acouphènes, rendant l’endormissement difficile et perturbant la qualité du sommeil. La capacité de concentration peut également être sérieusement affectée.

Sur le plan psychologique, l’anxiété générée par ces sons persistants peut augmenter leur perception, créant ainsi un stress supplémentaire.

Bien qu’il n’existe pas actuellement de traitement permettant de les faire disparaître complètement, plusieurs solutions peuvent aider à mieux vivre avec ce phénomène.

Le bilan auditif : une étape fondamentale

La première démarche consiste à réaliser un bilan auditif complet. Ce bilan est crucial pour comprendre l’origine des acouphènes et orienter la prise en charge de manière appropriée. Il permet notamment de détecter une éventuelle perte auditive associée et d’adapter les solutions en conséquence.

Unisson propose un bilan auditif gratuit réalisé par des audioprothésistes diplômés d’État. Pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé, prenez rendez-vous avec un audioprothésiste Unisson ou réalisez dès maintenant un test auditif en ligne.

Les aides auditives

Lorsque les acouphènes s’accompagnent d’une perte auditive, les prothèses auditives peuvent jouer un double rôle. Au-delà de leur fonction première d’amplification sonore, certains modèles intègrent des masqueurs d’acouphènes. Ces dispositifs émettent un bruit de fond calibré qui permet de réduire la perception et l’impact des acouphènes sur le quotidien.

Les approches thérapeutiques alternatives

La prise en charge des acouphènes s’enrichit aujourd’hui d’approches complémentaires. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) occupent une place de choix dans cet arsenal thérapeutique. Leur objectif n’est pas de faire disparaître les acouphènes, mais d’aider les patients à modifier leur rapport à ces sons parasites, réduisant ainsi leur impact émotionnel et psychologique.

Parallèlement, diverses techniques de relaxation s’avèrent particulièrement bénéfiques. L’hypnose, la sophrologie et la méditation de pleine conscience permettent de développer des outils de gestion du stress et de l’anxiété causés par les acouphènes subjectifs.

La prévention des acouphènes subjectifs repose essentiellement sur la protection de notre capital auditif :

• Limiter l’exposition aux sons intenses, particulièrement lors des concerts ou en discothèque
• Utiliser des protections auditives adaptées dans les environnements bruyants
• Respecter des périodes de repos auditif après une exposition sonore importante
• Être attentif au volume d’écoute avec les écouteurs ou le casque, en appliquant la règle des 60/60 (pas plus de 60 minutes à 60% du volume maximum)

Pour les personnes travaillant dans des environnements bruyants, le port de protections auditives n’est pas une option mais une nécessité. Les employeurs ont d’ailleurs l’obligation de fournir ces équipements et de veiller à leur utilisation effective.

Unisson vous accompagne dans votre parcours auditif en vous offrant le plus large choix d’appareils auditifs en France. Nous travaillons avec toutes les marques sans exception, ce qui vous garantit de bénéficier du modèle le plus adapté à vos besoins.

Votre audioprothésiste Unisson vous proposera systématiquement d’essayer gratuitement et sans engagement d’achat les appareils auditifs que vous aurez choisis ensemble. Ainsi, vous êtes assurés d’obtenir des solutions auditives qui vous conviendront parfaitement et amélioreront significativement votre qualité de vie, même si vous souffrez d’acouphènes subjectifs.