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Qu’est-ce qu’un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral survient lorsqu’une zone du cerveau cesse brutalement d’être alimentée en sang. Cette interruption provoque la mort rapide de cellules cérébrales. L’AVC peut être ischémique, en cas d’obstruction d’une artère, ou hémorragique, en cas de rupture d’un vaisseau. Dans tous les cas, c’est une urgence médicale nécessitant une prise en charge immédiate.
Quels sont les signes d’alerte d’un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral se manifeste toujours de manière brutale. Les signes les plus fréquents sont une faiblesse ou une paralysie d’un côté du corps, affectant le visage, le bras ou la jambe. Des troubles de la parole, une difficulté à articuler ou à comprendre, doivent aussi alerter.
Certains patients perdent soudainement la vision d’un œil ou présentent une vision double. Des vertiges intenses, une perte de l’équilibre ou un mal de tête violent et inhabituel peuvent également traduire une urgence vasculaire.
Bon à savoir : La survenue de l’un de ces symptômes impose d’appeler immédiatement le 15, sans attendre qu’ils disparaissent.
Est-ce qu’un AVC peut causer une surdité brusque ?
Oui, certains AVC peuvent entraîner une perte auditive soudaine. Cela se produit notamment lorsque l’accident touche une région du cerveau impliquée dans le traitement des sons ou lorsque l’artère cérébelleuse inféro-antérieure est affectée. Cette artère irrigue l’oreille interne via l’artère auditive interne. Si elle se bouche, l’oreille interne, organe essentiel de l’audition, ne reçoit plus suffisamment d’oxygène. Ce déficit d’irrigation provoque alors un infarctus labyrinthique, une forme rare mais grave de surdité soudaine.
Cette perte d’audition est souvent unilatérale et peut être accompagnée de vertiges, de troubles de l’équilibre ou d’acouphènes. Elle nécessite une prise en charge en urgence, car un traitement administré dans les premières heures peut améliorer les chances de récupération.
Pourquoi les acouphènes peuvent apparaître après un AVC?
Après un accident vasculaire cérébral, certaines personnes décrivent l’apparition de bruits inhabituels dans une oreille ou les deux. Ces sons, souvent perçus comme des sifflements, des bourdonnements ou des pulsations, sont des acouphènes. Ils n’ont pas de source sonore extérieure : c’est le cerveau ou le système auditif qui les génère.
Dans le cas d’un AVC, plusieurs mécanismes peuvent expliquer leur survenue. D’abord, lorsque l’artère auditive interne est touchée, l’oreille interne souffre d’un manque d’oxygène. Cela provoque un dysfonctionnement des cellules ciliées, responsables de la transmission des sons, qui peuvent alors envoyer des signaux erronés au cerveau. Ces signaux peuvent être interprétés comme des sons inexistants : ce sont les acouphènes.
Un autre mécanisme concerne directement le cerveau. Certaines zones cérébrales, notamment celles qui traitent les informations auditives, peuvent être altérées par l’accident vasculaire. Le cerveau, privé de stimulations auditives normales, tente parfois de « combler le vide » en générant lui-même des sons. Ce phénomène s’apparente à une illusion sensorielle, comme le membre fantôme chez les personnes amputées.
Les acouphènes post-AVC peuvent également être pulsatiles, c’est-à-dire rythmés comme les battements du cœur. Ce type particulier, souvent unilatéral, peut révéler une anomalie vasculaire sous-jacente, comme une sténose ou une turbulence dans la circulation sanguine proche de l’oreille. Il mérite une évaluation spécialisée, notamment si les acouphènes sont récents, intenses ou associés à d’autres symptômes neurologiques.
Dans tous les cas, l’apparition d’acouphènes après un AVC doit inciter à consulter un professionnel de santé. Car au-delà de la gêne sonore, ces bruits peuvent affecter le sommeil, la concentration, et devenir une véritable source de stress au quotidien.
Comment traiter les acouphènes après un AVC ?
Les acouphènes post-AVC, bien qu’ils puissent être très invalidants, ne sont pas une fatalité. Plusieurs approches permettent de les soulager, voire de les atténuer durablement. La clé réside dans une prise en charge personnalisée, associant évaluation médicale, suivi audiologique et soutien thérapeutique.
Identifier la cause sous-jacente
La première étape consiste à comprendre l’origine des acouphènes. Un bilan complet est souvent nécessaire. Il inclut un examen auditif, une imagerie cérébrale (IRM, scanner), et parfois un doppler des artères du cou si une origine vasculaire est suspectée. Si les acouphènes sont pulsatiles, une attention particulière doit être portée à l’état des vaisseaux cérébraux et à la circulation sanguine près de l’oreille.
L’importance du suivi ORL
Un rendez-vous avec un oto-rhino-laryngologiste est essentiel. L’ORL pourra évaluer l’étendue de la perte auditive éventuelle et proposer des solutions adaptées. Si les acouphènes sont liés à une surdité unilatérale post-AVC, un appareillage auditif peut s’avérer très utile. Certains modèles incluent des fonctions de masquage des acouphènes, permettant de les atténuer progressivement en réhabituant le cerveau à des sons extérieurs.
Les thérapies comportementales
Lorsque les acouphènes deviennent envahissants, leur impact psychologique peut être important : irritabilité, anxiété, insomnie, voire état dépressif. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont alors une aide précieuse. Elles permettent de modifier la manière dont le cerveau perçoit et réagit aux acouphènes. Plutôt que de chercher à les faire disparaître, ces thérapies aident à en diminuer la perception et à en réduire l’impact émotionnel.
Comment atténuer les acouphènes après un AVC ?
Certaines habitudes de vie contribuent à réduire l’intensité des acouphènes et à améliorer le confort au quotidien :
- Éviter le silence total : un environnement silencieux peut amplifier la perception des acouphènes. Écouter une musique douce, le bruit d’un ventilateur ou le son apaisant d’une fontaine peut aider à les masquer.
- Utiliser des bruits blancs : les bruits blancs sont des sons constants, neutres et doux, comme le souffle du vent ou la pluie tombant sur un toit. Ils aident le cerveau à se détourner des bruits parasites. Des applications ou des dispositifs spécifiques permettent de diffuser ces sons, notamment au moment du coucher. Ils facilitent l’endormissement et réduisent la gêne causée par les acouphènes pendant la nuit.
- Surveiller son alimentation : certains aliments peuvent augmenter l’intensité des symptômes. Il est conseillé de modérer la consommation de café, de thé, d’alcool et de sel.
- Gérer le stress : le stress amplifie souvent la perception des acouphènes. Des techniques comme la méditation, l’hypnose, la sophrologie, l’acupuncture ou le yoga aident à détendre le système nerveux et à mieux gérer les épisodes de gêne sonore.
- Favoriser un bon sommeil : des horaires réguliers, une chambre silencieuse et une routine apaisante avant le coucher sont essentiels pour améliorer la tolérance aux acouphènes.
- Rester actif : maintenir une vie sociale et intellectuelle riche limite la focalisation sur les bruits internes et renforce le bien-être général.
Quand s’inquiéter d’un acouphène ?
Tous les acouphènes ne traduisent pas une urgence, mais certains signes doivent alerter. C’est le cas lorsqu’un acouphène apparaît brutalement, surtout s’il est unilatéral, pulsatile ou accompagné d’autres symptômes : perte d’audition, vertiges, maux de tête inhabituels, troubles de l’élocution ou faiblesse musculaire. Cette combinaison peut signaler une atteinte vasculaire ou neurologique, parfois en lien avec un AVC en cours ou un infarctus labyrinthique.
En dehors de l’urgence, des acouphènes persistants, qui nuisent au sommeil ou à la qualité de vie, méritent également une évaluation spécialisée. Même s’ils ne sont pas graves en eux-mêmes, leur impact peut devenir important s’ils ne sont pas pris en charge.
Après un AVC, l’apparition d’acouphènes peut devenir un véritable frein au quotidien. Qu’ils soient constants, pulsatiles ou intermittents, ils méritent une attention particulière, car ils peuvent révéler une atteinte de l’oreille interne ou du système auditif central. Dans tous les cas, un suivi médical est indispensable, et un bilan auditif complet permet de mieux comprendre leur origine et d’envisager des solutions concrètes.
Unisson accompagne chaque personne concernée par une gêne auditive, qu’elle soit liée à un traumatisme vasculaire ou non. Grâce à un réseau d’audioprothésistes diplômés d’État, chaque patient bénéficie d’un accompagnement personnalisé, d’un appareillage adapté, et de conseils clairs.
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FAQ sur les acouphènes après un AVC
Un AVC peut-il provoquer des acouphènes pulsatiles ?
Oui. Les acouphènes pulsatiles—rythmiques et synchronisés avec le rythme cardiaque—peuvent parfois être un signe d’accident vasculaire cérébral, surtout s’ils surviennent avec d’autres symptômes neurologiques comme une faiblesse soudaine ou un trouble de la parole. Il est essentiel de consulter immédiatement si ces symptômes apparaissent.
Pourquoi des acouphènes peuvent-elles persister après un AVC ?
Après un AVC touchant les zones auditives du cerveau, des lésions cérébrales peuvent conduire à ce que l’on appelle des « sons fantômes ». Le cerveau, privé de stimulation auditive normale, peut générer lui-même des sons perçus comme acouphènes, de façon permanente ou intermittente.
Quelles sont les approches pour gérer les acouphènes post-AVC ?
La prise en charge se fait dans le cadre global de la récupération post-AVC. Elle peut inclure des appareils auditifs ou des masqueurs d’acouphènes pour atténuer la perception, ainsi que des thérapies cognitivo-comportementales pour limiter leur impact émotionnel et améliorer la qualité de vie.
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