Alimentation et audition : quels aliments privilégier ?

Entendre clairement ne dépend pas uniquement de l’oreille : c’est tout un réseau de cellules, de nerfs et de vaisseaux sanguins qui travaillent ensemble. Pour fonctionner correctement, ce système complexe a besoin de certains nutriments. Les minéraux comme le potassium ou le magnésium interviennent dans la transmission du signal sonore, tandis que certaines vitamines protègent les cellules contre les agressions extérieures. Les bonnes graisses, elles, favorisent la souplesse des membranes et le bon renouvellement cellulaire. 

Si l’apport en ces éléments est insuffisant, l’oreille interne peut perdre en efficacité. Les sons deviennent moins nets, l’adaptation aux environnements bruyants est plus difficile et certains troubles auditifs, comme les acouphènes, peuvent s’intensifier. 

Ainsi, l’alimentation n’est pas seulement une question de santé générale : elle participe activement celle de notre ouïe.

Prendre soin de son audition passe aussi par ce que l’on met dans son assiette. Certains aliments fournissent les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de l’oreille interne, à la transmission des sons et à la protection des cellules auditives. Voici les grandes familles à privilégier. 

Les poissons riches en oméga-3

Les poissons gras comme le saumon, la sardine, le maquereau ou le hareng apportent des acides gras essentiels qui soutiennent la circulation sanguine jusque dans les plus fins vaisseaux de l’oreille. Les oméga-3 aident également à maintenir la souplesse des membranes et à limiter l’inflammation, deux facteurs importants pour conserver une bonne perception des sons. 

Les fruits et légumes colorés

Carottes, poivrons, tomates, agrumes, kiwis… Ces aliments regorgent de vitamines A et C, des antioxydants qui protègent les cellules de l’oreille contre le vieillissement prématuré. Ils contribuent aussi à maintenir un bon taux d’oxygène dans la cochlée, indispensable pour analyser correctement les sons. 

Les oléagineux et graines

Amandes, noix, noisettes, graines de lin, de chia, de courge ou de sésame… Ces petits aliments concentrent une grande richesse nutritionnelle. Elles sont particulièrement intéressantes pour l’audition grâce à leur apport en magnésium, zinc et acides gras insaturés. 

Le magnésium joue un rôle protecteur pour les cellules ciliées de l’oreille interne, responsables de la transformation des sons en signaux électriques. Il agit comme un véritable « bouclier » face au stress sonore, aidant à limiter les dommages causés par une exposition prolongée au bruit. De plus, il participe à la régulation de la transmission nerveuse, garantissant une bonne fluidité du message auditif jusqu’au cerveau. 

Le zinc, quant à lui, est essentiel pour soutenir le système immunitaire et prévenir les infections susceptibles d’atteindre l’oreille. Il intervient aussi dans la cicatrisation des tissus et pourrait jouer un rôle dans la réduction de certains acouphènes. Un apport régulier en zinc aide à maintenir l’intégrité des structures auditives et à soutenir leur capacité de régénération. 

Enfin, les oléagineux et graines apportent des acides gras insaturés qui favorisent une bonne microcirculation sanguine dans l’oreille interne, condition indispensable pour nourrir et oxygéner ses cellules. 

Consommer une poignée de ces aliments chaque jour, en collation ou intégrés aux repas, contribue ainsi à renforcer naturellement le capital auditif. 

Les légumineuses et céréales complètes

Lentilles, pois chiches, haricots, quinoa, riz complet… Ces aliments apportent fibres, protéines végétales, fer et folates. L’acide folique, notamment, soutient la circulation sanguine dans l’oreille interne et participe à la régénération cellulaire. 

Les acouphènes, ces bourdonnements ou sifflements perçus dans l’oreille, peuvent être influencés par notre mode de vie, et l’alimentation en fait partie. Même si aucun aliment ne provoque à lui seul ce trouble auditif, certains peuvent l’accentuer ou rendre sa perception plus gênante. Adopter une alimentation adaptée ne garantit pas la disparition des acouphènes, mais peut contribuer à en réduire l’intensité ou la fréquence. 

Limiter les excitants

L’un des premiers réflexes consiste à limiter les excitants. Le café, le thé, les boissons énergisantes ou les sodas caféinés stimulent le système nerveux et peuvent amplifier la perception des bruits internes. Chez certaines personnes sensibles, même le chocolat noir à forte teneur en cacao peut déclencher ou intensifier les acouphènes. Cela ne signifie pas qu’il faut supprimer complètement ces aliments, mais plutôt apprendre à modérer leur consommation, en observant les réactions de son corps après leur ingestion. 

Réduire le sel

Le sel est également à surveiller de près. Un excès de sodium augmente la pression artérielle et peut perturber l’équilibre des fluides présents dans l’oreille interne, zone clé pour le traitement des sons. Cette variation peut aggraver les acouphènes pulsatiles, qui suivent le rythme des battements du cœur.  

Pour réduire cet impact, il est préférable de cuisiner maison, d’éviter les plats préparés souvent riches en sel et de privilégier des assaisonnements plus naturels comme les herbes, les épices ou le jus de citron. 

Éviter les graisses saturées en excès 

Les graisses saturées, en excès, peuvent elles aussi jouer un rôle négatif. Présentes dans les charcuteries, les viandes grasses, les fromages riches ou les fritures, elles ont tendance à ralentir la circulation sanguine et à nuire à la microvascularisation, y compris au niveau de l’oreille interne. Cette diminution de la qualité de la circulation peut accentuer la gêne auditive.  

Pour préserver la santé vasculaire, il est préférable de remplacer régulièrement ces graisses par des sources plus saines comme les poissons gras, les huiles végétales de bonne qualité ou les oléagineux. 

Modérer la consommation d’alcool 

La consommation d’alcool entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins et un afflux plus important de sang vers l’oreille, ce qui peut accentuer temporairement la perception des acouphènes. Si un verre ponctuel reste bien toléré chez la plupart des personnes, des apports réguliers ou importants risquent de rendre les symptômes plus gênants.  

Opter pour une consommation occasionnelle et modérée reste la meilleure approche pour préserver son confort auditif. 

Prendre soin de son audition ne passe pas uniquement par ce que l’on mange. Si l’alimentation joue un rôle de soutien, d’autres habitudes au quotidien peuvent aider à protéger durablement ses oreilles et à limiter le risque de troubles auditifs. 

La première précaution consiste à maîtriser son exposition au bruit. Les environnements sonores intenses, comme les concerts, les chantiers ou certains lieux publics bruyants, peuvent provoquer des lésions irréversibles au niveau des cellules auditives. Porter des protections auditives adaptées (des bouchons d’oreilles en mousse, des filtres acoustiques ou des casques antibruit) permet de réduire cette agression sonore. Même dans un cadre professionnel, il est essentiel de respecter les pauses auditives en s’accordant régulièrement des moments de calme. 

Une bonne hygiène auditive passe aussi par la prévention des infections ORL. Les otites, sinusites ou autres inflammations non traitées peuvent laisser des séquelles sur l’audition. Consulter rapidement un médecin en cas de douleur ou de gêne persistante est donc primordial. De la même manière, il convient d’éviter l’usage excessif de cotons-tiges, qui risquent de pousser le cérumen vers le tympan ou de blesser le conduit auditif. Un nettoyage doux à l’eau tiède ou des solutions spécifiques vendues en pharmacie suffisent dans la plupart des cas. 

Le maintien d’une bonne santé générale joue également un rôle important. La pratique régulière d’une activité physique stimule la circulation sanguine, y compris au niveau de l’oreille interne, ce qui favorise l’apport en oxygène et nutriments essentiels. Un sommeil de qualité aide, quant à lui, à réduire le stress, facteur connu pour accentuer certains troubles auditifs comme les acouphènes. 

Enfin, la vigilance face aux signes précoces de perte auditive est essentielle. Difficultés à suivre une conversation, besoin d’augmenter le volume de la télévision ou sensation d’oreilles « bouchées » sont autant de signaux qui doivent inciter à réaliser un bilan auditif. Plus la prise en charge est précoce, plus il est possible de préserver les capacités restantes et de limiter l’impact sur la vie sociale et professionnelle. 

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Quels sont les aliments à éviter en cas de perte auditive ? 

Les aliments riches en sel, en graisses saturées et en sucres ajoutés peuvent altérer la circulation sanguine, perturber l’oreille interne et favoriser le déclin auditif. 

Quelle vitamine pour améliorer l’audition ? 

Les vitamines A, C, E et les vitamines du groupe B (notamment B9 et B12) sont essentielles. Elles agissent comme antioxydants ou soutiennent les fonctions nerveuses liées à l’audition. 

Quel régime alimentaire contre les acouphènes ? 

Un régime riche en fruits, légumes, oméga-3 et pauvre en excitants (café, alcool, sucre raffiné) peut contribuer à atténuer la perception des acouphènes chez certaines personnes. 

Quels minéraux sont bons pour l’ouïe ? 

Le magnésium, le zinc, le fer et le potassium soutiennent la transmission des sons, protègent les cellules auditives et favorisent une bonne circulation dans l’oreille interne. 

Les oméga-3 sont-ils bons pour l’audition ? 

Oui, les oméga-3 améliorent la microcirculation et protègent les cellules de l’oreille interne. Une consommation régulière de poissons gras peut aider à prévenir la perte auditive liée à l’âge.